52 minutes étaient largement suffisantes au public pour avoir une idée claire que le saint patron de Tlemcen en l'occurrence «Sidi Boumediene El Ghouth» et de faire un voyage dans le monde de la spiritualité. Réalisé par Yahia Mouzahim et écrit par Tayeb Touhami, ce documentaire projeté dans le cadre de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique» évoque la vie et le parcours du fils de Cantiallana région relevant de Séville, où il est né en 1126, et mort à El Abeud à Tlemcen en 1196 Le réalisateur a tracé son parcours depuis qu'il était enfant rêvant d'apprendre tous les préceptes de l'islam, en passant par ses combats aux côtés de Salah Eddine el Ayoubi. Sidi Boumediène étudie le Coran et la théologie. Il est initié au soufisme et complète sa pratique «soufie» auprès du célèbre Abdelkader Al-Djilani, initiateur de la Tariqua El Quadiriya. Considéré comme étant le maître des maîtres, Sidi Boumediène est connu pour avoir répandu la pratique soufie dans toute l'Afrique du nord. Il était d'une grande humilité et modestie. Mais aussi d'une grande intelligence Ce film parle également de ses études auprès de Aby Yazza à Fès (Maroc), outre ses différents périples à la Mecque et à Béjaia où il a enseigné. Des séquences ont été interprétées par des acteurs algériens ont montré la dimension artistique et culturelle de ce saint à travers ses poèmes et ses écrits. Arrivé à El-Eubbad près de Tlemcen, lors de son voyage il déclare à ses compagnons : «Que ce lieu est propice pour y dormir en paix !». Il tombe alors malade et décède quelques jours plus tard. La mosquée, la qobba et la medersa de Sidi Boumediene à Tlemcen datent du XIVe siècle. C'est le sultan mérinide Ali Abou Al Hassan qui en a ordonné la construction. Il est à noter que ce film a été projeté à deux reprises, la première, mercredi au CIP de Tlemcen, et la seconde jeudi dernier, à la maison de la Culture Abdelkader Alloula.