Photo : Fouad S. Le premier secrétaire national du FFS, Karim Tabou, a dévoilé, hier, le contenu des entretiens qu'il a eus avec le président du parti, Hocine Aït Ahmed, lors d'une conférence de presse animée à Alger. D'emblée, il affirmé que le processus des réformes politiques « n'arrive pas à convaincre les Algériens ». Dans ce cadre, il a estimé que « ces consultations ne peuvent pas être considérées comme un processus politique, mais juste une série de consultations qui n'ont pas marqué d'une manière extraordinaire le citoyen et l'opinion publique de manière générale ». Pour étayer ses dires, il a noté qu'« il n'y a aucun acte sérieux sur le terrain susceptible de convaincre et de montrer l'existence d'une volonté de changer la situation ». Selon M. Tabou, « tout le monde bouge, l'histoire bouge et on ne peut pas figer un peuple et un pays ». Par ailleurs, dans une note au secrétariat national, Hocine Ait Ahmed affirme que dans notre pays «la crise nationale continue». A l'en croire, « on cherche à gagner du temps, mais surtout à faire diversion ». Pour lui, les décisions économique et financières engageant l'avenir de générations entières exigent un débat transparent, sérieux et un consensus de la nation. « Des contrats de milliards sont passés sans qu'il aient obéi à aucun contrôle ni au débat », dira M. Tabou. Interrogé sur la participation de Abdelhamid Mehri aux consultations politiques, M. Tabou a affirmé que chacun a sa démarche, tout en soulignant l'existence d'une convergence politique importante entre M. Mehri et le FFS. M. Tabou a infirmé l'information selon laquelle le MSP aurait contacté le FFS pour discuter de quoi que ce soit. Le FFS pour qui « l'ère des simulacres et de mascarades est révolue, proposera, en temps voulu, les mesures nécessaires pour empêcher le bradage du pays ». En ce qui concerne l'aspect politique de la crise, ce parti affirme que le problème de gouvernance du pays est en train de détruire les relations entre les institutions elles-mêmes ». Ceci « risque de faire muter la crise de gouvernance en crise d'Etat défaillant, ce qui peut connecter l'Algérie de la manière la plus dangereuse qui soit sur la crise globale ». Pour cette formation politique, les «turbulences» que traversent les « jeunes révolutions tunisienne et égyptienne » inquiètent l'opinion, mais montrent que seule une action organisée et non violente peut faire émerger une alternative sérieuse à la crise nationale. M. Aït Ahmed a chargé la direction nationale de son parti, après discussion, de prendre un certain nombre de mesures allant dans le sens de la mise en place des outils qui ont pour double mission d'accélérer le processus d'ouverture sur la société et d'amorcer le processus d'évaluation.