• Le président du Forum Crans Montana, M. Jean Paul Carteron. La tenue des premiers états généraux de la société civile en Algérie reflète la volonté «affirmée» du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, d'ouvrir le débat, indispensable pour la construction démocratique, ont relevé, hier, les participants à ces assises auxquelles aucun officiel algérien de haut rang n'a pris part comme pour laisser, symboliquement, la société civile à ses responsabilités. «Cette rencontre correspond à une volonté très affirmée du président Bouteflika d'ouvrir un débat que l'histoire rend de plus en plus nécessaire et auquel l'Algérie est particulièrement ouverte, disposée et prête», a indiqué le président du Forum Crans Montana, M. Jean Paul Carteron à l'ouverture de cette rencontre à laquelle ont pris part notamment des représentants d'organismes et institutions internationaux. II a exprimé le souhait de voir ces premières assises sortir avec des éléments constitutifs et structurants d'un «véritable dialogue constructif» avec la société civile. «Il est temps, a-t-il dit, que chacun prenne sa vraie place et ait conscience de sa vraie responsabilité dans le dialogue social et national». De son côté, Mme Laura Baeza, représentante de l'Union européenne en Algérie, a qualifié ces états généraux, initiés par le Conseil national économique et social, d'«extrêmement importants», répondant ainsi à la volonté du président Bouteflika d'«éécouter tout le monde à l'heure des réformes en Algérie». «Nous pensons que c'est la meilleure manière d'entreprendre les changements», escomptés, a-t-elle ajouté. Pour sa part, le président de l'Ecosoc de l'Union africaine, M. Akela Muna, a mis en avant l'importance du dialogue social, le qualifiant d'élément essentiel pour le développement et la construction démocratique. A travers l'organisation de ces assises, l'Algérie permet à cette composante fondamentale qu'est la société civile, de s'exprimer surtout que «nul ne peut se prévaloir de la possibilité d'apprendre à ce pays le prix de la liberté», a-t-il déclaré. Le président du CNES d'Italie, M. Antonio Marzano, a salué le dialogue particulièrement «fécond» en la matière entre l'Algérie et l'Italie. La véritable croissance sociale doit s'accompagner de celle de la démocratie au sein de laquelle le CNES doit jouer un «rôle concret», a-t-il estimé.