Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, a affirmé jeudi que la justice s'était prononcée depuis 2006 sur 7324 affaires liées à la corruption. M. Belaiz qui répondait aux questions des membres de l'APN lors d'une session plénière consacrée à l'examen des projets d'amendement du code pénal et de la loi relative à la lutte contre la corruption, a souligné que la justice avait procédé dans le cadre du traitement de ces affaires de corruption, à la saisie de fonds et la récupération de biens détournés. Il a réfuté l'idée selon laquelle «la justice manque de fermeté» face à la corruption. Rappelant que la lutte contre la corruption «n'est pas l'affaire de la justice seulement», M. Belaiz estime que ce phénomène existait dans toutes les sociétés appelant à l'implication de tout un chacun pour faire face à ce fléau. Il a relevé dans le même contexte que «des affaires graves sont entre les mains de la justice dont personne n'a le droit de commenter et de divulguer, y compris le ministre de la Justice», ajoutant que «des cadres dans des entreprises sollicitent l'intervention du ministre de la Justice pour la libération de l'un des accusés dans des affaires de corruption». Répondant à un député qui a déploré «l'absence d'une volonté politique de lutte contre la corruption, M. Belaiz a rappelé que la loi sur la lutte contre la corruption avait défini 31 délits. Le ministre a, par ailleurs, déploré «l'application inégale» des lois à tous les niveaux face à l'impunité. Cela «porte atteinte à l'économie nationale», a-t-il dit. «Nous devons nous armer.