La direction du FLN minimise la crise que traverse le parti. Kassa Aïssi, chargé de communication, affirme que cette situation a été orchestrée par des gens qui veulent se positionner. «Une soixantaine de personnes sont venues spécialement pour perturber la réunion de Constantine à laquelle ont pris part quelque 1200 participants », a-t-il dit, soulignant que les mécontents, qui n'ont pas pu bénéficier de poste au sein des instances du parti sont connus de tous. Selon lui, les redresseurs tentent par tous les moyens se positionner et ce, en recourant au travail fractionnel, condamnable par les statuts et le règlement intérieur du parti. « Compte tenu du contexte dans lequel interviennent ces agissements, a-t-il expliqué, il apparaît clairement que les objectifs véritables poursuivis par les contestataires consistent à tenter d'affaiblir les positions du parti à la veille d'importantes échéances électorales » qui se profilent à l'horizon. La direction nationale de l'ex-parti unique qualifie les fauteurs de troubles de « sous-traitants naturels» pour des forces politiques concurrentes ou antagonistes au programme du parti. Par ailleurs, le chargé de communication du FLN a affirmé que la direction du parti a tenté à maintes reprises d'aplanir les problèmes. Dans ce cadre, Abdelaziz Belkhadem a été mandaté pour rencontrer les redresseurs, quelques jours avant la réunion du comité central début du mois en cours, en sus des actions de bons offices entreprises dans ce cadre. A l'issue de la rencontre avec les redresseurs, il a été convenu de débattre, de toutes les questions se rapportant au parti. Rien n'y fait, « en raison des positions des contestataires », dit-il. M. Kara souligne que vu le contexte actuel, « l'on s'interroge vraiment sur les motifs de ces agissements ». Les contestataires, eux, donnent une autre version des faits. Ils accusent ouvertement le secrétaire général du parti de tenir un double langage et d'être derrière la crise. L'un des animateurs du mouvement, Mohamed Seghir Kara, soutient que Abdelaziz Belkhadem « tente par tous les moyens de gagner du temps pour pouvoir se présenter aux prochaines élections présidentielles ». Autre grief retenu contre la direction actuelle du FLN, les mêmes personnes sont invitées aux rencontres du parti, au moment où les militants authentiques sont exclus de toute discussion.