Le GPS ou système de géolocalisation par satellite «sera bientôt à la disposition du grand public». C'est ce qu'a annoncé le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la Communication, Moussa Benhammadi, précisant que le citoyen sera «le premier bénéficiaire du nouveau système». Après sa première introduction en octobre 1988 au profit des grandes entreprises dont celles du transport, le GPS sera tout simplement considéré comme un e gadget. Celui-ci encouragera à coup sûr les Algériens d'abord, ensuite les touristes étrangers férus d'aventures dans le grand sud et qui peuvent être en détresse dans ces régions arides. En effet, à l'aide de cet outil, l'utilisateur «pourra être guidé dans son déplacement d'un point à un autre sur le réseau routier, même si l'itinéraire emprunté est inconnu pour l'automobiliste», a expliqué le ministre. Il reste à savoir quand il sera disponible et quand Algérie Télécom sera en mesure de mobiliser les investissements nécessaires pour lancer l'opération. La compagnie nationale des télécommunications a, au lendemain de la création de sa filiale ATS, soit en 2008, réfléchi au nouveau produit. Elle s'est alliée pour l'occasion avec un opérateur turc. On parle d'une dizaine d'opérateurs étrangers qui avaient sollicité à ce titre le visa de l'agence nationale de régulation des postes et télécommunications (ARPTT) qui délivre la licence d'exploitation.Une centaine d'opérateurs ont pris option pour le GPS, notamment pour suivre le mouvement de leurs flottes de véhicules vers les zones difficiles comme le sud. Le dispositif qui est un excellent outil de désenclavement est aussi efficace pour l'organisation des secours. Le ministère s'attend à voir beaucoup d'entreprises spécialisées s'intéresser à cette nouvelle expérience, ce qui aura un impact sur les prix appliqués pour le grand public, car ces derniers «seront déterminés en fonction du nombre d'opérateurs intervenant dans ce créneau, notamment». Les applications du GPS permettent aux entreprises «de suivre en permanence et en temps réel la position de leur parc roulant, comme les autobus, les camions et les ambulances, ce qui leur permet d'optimiser leur gestion». Selon les experts, le problème se pose aujourd'hui pour ceux en ont acquis ce système sur le marché international à titre privé car il faut savoir «sur quel satellite se positionner pour avoir ses coordonnées». Le GPS est géré grâce à 24 satellites qui couvrent le monde entier, mais appartiennent aux Américains. Ils couvrent plus la partie Amérique du nord, l'Europe et l'Asie alors que pour notre continent, l'Afrique où «la couverture n'est pas très importante». Et pour pouvoir trouver sa position exact, il «faut capter les signaux de trois satellites en même temps au moins, sinon la localisation risque d'être faussée», souligne-t-on.