Photo : Slimen S.A. «L'Algérie souhaite parvenir rapidement avec l'Union européenne à un accord sur le démantèlement tarifaire». C'est ce qu'a déclaré à Luxembourg le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. «Les avancées enregistrées lors du 5e round nous permettent d'exprimer notre espoir de voir nos travaux se conclure rapidement par un accord mutuellement profitable», a déclaré M. Medelci lors d'un point de presse animé à l'issue de la réunion du conseil d'association algéro-européen. Il a souligné que la révision du démantèlement tarifaire est un travail complexe et exceptionnel du fait qu'il constitue un précédent en la matière entre l'UE et un pays associé. «C'est un travail très complexe, car très technique, mais nous avons l'accord politique pour le conduire à de bonnes fins» a-t-il souligné. L'Algérie avait demandé en 2010 de décaler de trois années le calendrier de démantèlement tarifaire des produits importés de la communauté, motivant sa requête par le besoin d'accorder une période supplémentaire aux entreprises algériennes afin de se préparer à la concurrence accrue qui sera imposée avec la création de la zone de libre échange algéro-européenne. Le chef de la diplomatie algérienne a, par ailleurs, souligné que le sous-comité du dialogue politique, sécurité et droits de l'homme, qui vient d'être mis en place formellement lors du 6e conseil d'association algéro-européen, tiendra sa première réunion en septembre prochain à Alger. Ce sous-comité offrira un cadre de dialogue régulier à l'Algérie et à l'Union européenne (UE) sur les questions politiques, sécuritaires, de droits de l'homme, de la sécurité, de l'immigration et de la libre circulation de personnes, «L'Algérie se présente aujourd'hui sans complexe aucun et accepte de discuter aujourd'hui avec l'UE de toutes les questions sans tabou. Sur le plan de la défense de droits de l'homme, nous n'avons aucune crainte à ouvrir le débat, car il concerne en fait les Algériens en premier lieu» a-t-il a souligné. Dans son rapport échangé avec l'UE au cours de ce conseil, l'Algérie a noté qu'elle s'acquitte des obligations qui découlent des principales conventions internationales qu'elle a ratifiées en présentant régulièrement ses rapports périodiques, en invitant des titulaires de mandats de droits de l'homme et en recevant les organisations non gouvernementales.