Un tableau peu reluisant de la situation sociopolitique prévalant au pays a été brossé par le président du parti Ahd 54, Ali Fawzi Rebaïne, qui animait une conférence de presse, hier, au siège de son parti à Alger. Evoquant en premier lieu les consultations politiques entreprises, ces derniers temps, avec la commission pilotée par Abdelkader Bensallah, le conférencier, qui rappelle son rejet de l'invitation qui lui a été adressée pour la circonstance, dira que «les résultats auxquels sont soldées les consultations sont connus d'avance : C'est l'impasse». Il appuie son point de vue en constatant que «la commission a fait appel à de vieilles personnalités qu'on cherche à remettre de nouveau sur la scène politique». Et M. Rebaïne d'ajouter dans la même optique que «l'ancienne génération qui a échoué dans la gestion des affaires de la nation ne peut décider de l'avenir des futures générations». L'imbroglio est général du point de vue de Ahd 54 qui craint une explosion : «On risque d'arriver à des explosions avec les élections de 2012, car il y a tendance à monopoliser les pouvoirs». Comme proposition de sortie de crise, il suggère l'organisation des présidentielles anticipées, «une revendication qui n'a pas été abordée tout au long des consultations», fait-il remarquer. «Nous sommes dans une situation d'urgence, il faut aller à des présidentielles anticipées pour surpasser l'impasse actuelle. Tout le remède est là. Nous devons finir avec ce système de gouvernance. Celui-ci est en train d'acheter la paix sociale alors que le vrai problème se situe dans l'aspect politique», a-t-il encore estimé. Moins pessimiste, l'orateur note que toutes les conditions sont réunies pour une transition pacifique chez nous. «Si des pays arabes connaissent des passages violents cela est du à leurs gouvernants qui ne sont pas à l'écoute de leurs peuples». Au plan économique, le président de Ahd 54 déplore l'étendue de la corruption qui gangrène les institutions et entreprises regrettant dans la foulée la «stérilité» des enquêtes menées sur les dossiers de l'autoroute est-ouest, Sonatrach et Khalifa. S'agissant du côté social, Ali Fawzi Rebaïne fait part de son innquiétude quant à la dégradation «constante» du pouvoir d'achat du citoyen, notamment à l'approche du mois de ramadhan.