Le bilan du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad) apparaît encourageant, a estimé hier à Malabo le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors de la séance spéciale du comité des chefs d'Etat et de gouvernement chargé de l'orientation du Nepad consacrée à la célébration du 10e anniversaire de cette initiative panafricaine. «Après une décennie de mise en œuvre, cette initiative en tant que programme de l'Union africaine, le bilan apparaît encourageant à bien des égards», a souligné le chef d'Etat. Pour M. Bouteflika, «l'Afrique a franchi d'importantes étapes sur la voie de son redressement et est devenue un nouveau pôle de croissance de l'économie mondiale». Les progrès de l'Afrique dans plusieurs domaines, notamment ceux de la paix et de la sécurité, de la démocratie et de la relance économique sont qualifiés par le chef de l'Etat de «points d'ancrage» pour de nouveaux efforts aux plans national, régional et continental, ainsi qu'en partenariat avec la communauté internationale». Il a estimé, par ailleurs, que l'adhésion de 30 pays au Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP) «témoignent de l'engagement» des pays africains à promouvoir la bonne gouvernance. M. Bouteflika a soutenu que «le Nepad a contribué à certaines avancées au plan international» en relevant que les apports extérieurs ayant bénéficié à l'Afrique «se sont accrus sensiblement». Parmi les résultats obtenus à travers le Nepad, il a cité l'agriculture, redevenue un centre d'intérêt dont le poids dans la coopération pour le développement s'est redressé après une longue période de déclin. Le chef de l'Etat a mis l'accent aussi sur les questions relatives aux infrastructures et à l'intégration régionale, «priorités du Nepad depuis son lancement», et qui ont fait l'objet, a-t-il indiqué, «d'une rencontre des volontés avec les partenaires internationaux pour des actions d'envergure». Pour M. Bouteflika, «le Nepad a posé les fondations du redressement de l'Afrique dans tous les domaines et du renouveau de la coopération internationale pour le développement du continent». Considérant que le Nepad «est un programme de longue haleine», il a estimé qu'il «doit se poursuivre et s'intensifier». Le président de la République a également souligné l'importance de la diffusion de l'information et du dialogue avec toutes les parties prenantes au sein de chacun des pays du continent. La circulation de l'information et le dialogue doivent être, selon lui, des pratiques constantes car, a-t-il expliqué, «l'un des facteurs clefs des résultats positifs enregistrés jusqu'ici dans la mise en œuvre du Nepad est l'adhésion des concernés à son approche et leur pleine participation à ses programmes en tant qu'acteurs et bénéficiaires». Il a tenu en ce sens à dire qu'il «revient à chacun de continuer à apporter sa contribution à cet édifice car la stabilité et la prospérité dans le monde se trouveront renforcées lorsque l'Afrique sera en mesure de participer pleinement au progrès universel».