Il vient d'être nommé au poste. M. Ladraâ Abdelkayoum reconnaît que la wilaya connaît un déséquilibre en matière d'activités et d'infrastructures touristiques. La partie Est de Tichy à Melbou est la destination préférée des estivants et des investisseurs alors que le littoral qui relie Béjaïa à Azzefoun reste encore vierge. Il est vrai que la densité des habitants est moindre. Boulimat et Saket sont dans la banlieue de la ville alors que le transport manque cruellement pour atteindre Azaghar ou Aït Mendil, paradis de ceux qui savent apprécier les endroits calmes et propres. Toutefois, l'administration veut entreprendre l'aménagement de la plage d'Azaghar située dans la commune de Béni Ksila. «Il était difficile malgré l'existence de lois de procéder à cet aménagement car plusieurs secteurs étaient concernés», nous explique M. Ladra. L'achèvement des plans d'aménagement des plages permettra de donner tout un sens à la concession mal définie aujourd'hui avec notamment ceux qui interdisent l'accès de certaines parties des plages aux estivants. Interrogé sur les événements qui ont secoué Tichy en relation avec le développement de la prostitution, il dira que «c'est une affaire qui concerne les services de sécurité». En matière d'investissements, Béjaïa qui compte déjà 3.200 lits verra bientôt la réception de 11 autres établissements d'une capacité de 1.934 lits. Ils vont générer 975 emplois. 9 seront inaugurés à Béjaïa-Ville et trois d'une capacité de 300 lits à Tichy. Les groupes internationaux semblent bouder la ville où l'on ne retrouve aucune enseigne prestigieuse. Le privé peut-il se hisser aux standards d'un tourisme de qualité ?