De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar Les vendeurs de poterie installent déjà leurs stands aux abords des grands axes routiers. Les marchands de fruits leur emboîtent le pas. Les personnels communaux sont aussi mobilisés pour désherber les bas-côtés des routes et badigeonner les entrées d'agglomérations. La circulation automobile s'intensifie progressivement, notamment durant les week-ends où les autobus des excursionnistes se font très nombreux. La saison estivale s'insinue doucement dans le quotidien des villes côtières de la wilaya de Béjaïa. Le mercure, qui monte ces derniers jours, pousse de son côté les familles à sortir prendre l'air. Chaque soir, des citoyens investissent par centaines les plages et les forêts pour s'oxygéner ou pour casser simplement la routine. Au cours du week-end, le nombre des pique-niqueurs atteint des sommets. La région, dotée d'innombrables potentialités touristiques, se prépare à renouer avec l'ambiance que créent chaque année des centaines de milliers d'estivants. Au cours d'une récente session ordinaire de l'APW, des instructions ont été données aux communes du littoral pour se préparer en conséquence et des subventions financières leur seront incessamment attribuées à cet effet. Même si cette saison intervient dans un contexte particulièrement défavorable avec l'imminence du mois de Ramadhan, les tracasseries liées aux examens de fin d'année et l'attraction planétaire du Mondial sud-africain, les stations balnéaires œuvrent à redorer leur blason afin d'exercer, elles aussi, leur charme à l'endroit des vacanciers. De nombreuses améliorations ont été enregistrées cette année, notamment en ce qui concerne la fluidité du trafic automobile et la qualité de l'hygiène publique. Contrairement aux années précédentes, la réception du projet de réaménagement du centre-ville de Tichy, l'ouverture en voie d'achèvement d'un second tunnel à l'entrée de la ville d'Aokas et la restauration de plusieurs routes secondaires faciliteront certainement les déplacements et les mouvements des estivants. Les communications dans les communes de la côte est (Béjaïa, Tala Hamza, Boukhelifa, Tichy, Aokas, Souk El Thenine et Melbou) se sont effectivement sensiblement améliorées. La route qui longe les localités et les villages de la côte ouest (Boulimat, Saket, Tala Iyelef, Cap Sigli, Azzefoun), a été, elle aussi, récemment retapée. Sur ce plan-là, l'on a enregistré des progrès certains. On pourrait en dire autant de la lutte contre les décharges sauvages et les dépotoirs anarchiques d'ordures ménagères. La mise en place effective de quelques centres d'enfouissement technique (CET) et la création de nombre de décharges intercommunales contrôlées (DIC) ont manifestement apporté un plus en matière de salubrité des sites naturels courus par les visiteurs. Les criques sauvages et les vastes plages du littoral béjaoui respirent déjà beaucoup mieux en attendant la finalisation de tout le dispositif mis en place dans ce sens par les pouvoirs publics. Les préparatifs concernent aussi les infrastructures d'accueil, à propos et hôteliers, les restaurateurs et les promoteurs de camps de toile travaillent d'arrache-pied afin d'être au rendez-vous avec leurs hôtes. Dans le domaine culturel, la wilaya a bénéficié d'un important programme de restauration de son patrimoine historique. La Casbah, le fort de Gouraya, le fort Sidi Abdelkader, la qalaa des Beni Abbès, la qoba de Sidi Yahia Abou Zakaria, Bab El Fouka, porte Sarrasine, la qoba de Sidi Touati, la mosquée Ibn Toumert et le site de Tiklat à El Kseur figurent désormais comme une priorité dans l'agenda de la direction locale de la culture. Pour conclure, notons que le plan d'action en cours dans la wilaya de Béjaïa a inscrit l'étude du schéma d'aménagement touristique qui table, notamment, sur la création de trois stations climatiques et autant de stations thermales.