Comme prévu par les experts, l'année 2011 semble propice pour une accentuation de la concurrence entre Google et Facebook, un match dont ils avaient déjà essayé de dessiner les contours au moment du lancement du bouton Like en avril 2010.En matière d'audience, le groupe Google touchait 81 % de la population internaute américaine en 2010, contre 79 % en 2009. Cette hausse parait bien minime comparée à Facebook, qui passe de 48 % en 2009 à 70 % en 2010. Dès lors, l'avantage en termes d'audience qui semble désormais à la portée de Facebook ne pourra que se traduire par un rattrapage en termes de recettes publicitaires. Sur le marché publicitaire, ma banque d'affaires amércaine JP Morgan table sur une hausse de 20 % des investissements dans le référencement payant (paidsearch). A priori, une bonne nouvelle pour Google... Sauf, prévient-elle, que les annonceurs vont se tourner vers un marché des liens sponsorisés plus sophistiqué, comme le social search, la recherche mobile et la recherche locale. Consommateurs et utilisateurs veulent de la recherche personnalisée et verticale. C'est donc une bonne nouvelle aussi pour Facebook. Les deux géants sont également concurrents en matière de génération de trafic. Selon comScore, société de recherche marketing sur le marché de l'Internet, le trafic envoyé par Facebook vers le New York Times a bondi de 66 % en un an, celui apporté par Google baissant de 2 %. Selon JP Morgan, le trafic envoyé par Facebook sur Amazon a bondi de 328 %(passant de 1,8 % à 7,7 %), celui de Google a diminué de 2 % (il représentait toutefois encore 19,6 % du trafic d'Amazon). Sur eBay, Facebook progresse de 81 %, Google recule de 3 %. La publicité sur mobile et la recherche mobile sont deux relais de croissance pour Google, qui capte aujourd'hui 36 % des investissements publicitaires en ligne aux Etats-Unis avec 66 % des recherches. Le mobile, lui, représente 3% de ses revenus alors qu'il forme 15 % de ses recherches. Mais sur ce petit écran, la découverte de contenus peut aussi passer par le social, comme l'affirme Christian Hernandez, responsable du développement international de Facebook. Les usagers arbitreront.