La conférence internationale sur la lutte contre le terrorisme et le crime organisé dans les pays du Sahel africain, prévue les 7 et 8 septembre prochain à Alger, vise à «mettre au point une vision commune» en matière de lutte antiterroriste. C'est ce qu'a réaffirmé, jeudi, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. S'exprimant en marge de la clôture de la session de printemps de l'APN, il a qualifié cette rencontre d'importante. Pour deux raisons : elle regroupera pour la première fois des pays qui sont concernés par les menaces terroriste et du crime organisé ainsi que par des questions liées notamment au développement de la région. C'est une rencontre « inédite », selon le ministre, dans la mesure où elle regroupera les Etats-Unis, la France, les Pays-Bas, l'Espagne, l'Allemagne, l'Italie, le Canada et l'Australie. Il est question, également, de la présence des organes des Nations unies à l'image du centre international de lutte antiterroriste et le centre de Genève de lutte contre le trafic de drogue. Comme il est attendu, en outre, la présence de bailleurs de fonds, telles la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, la Banque islamique, la Banque arabe de développement. A l'ordre du jour de ce rendez-vous, la lutte antiterroriste, la lutte contre le crime organisé et la lutte contre le sous-développement. Un seul objectif : le «retour de la stabilité dans ces régions». Une entreprise qui passe, impérativement, par l'éradication du terrorisme, soutient le ministre non sans afficher un optimisme quant aux résultats finaux de cette conférence « qui fait objet de l'intérêt de tous les partenaires ». • Accusations du CNT libyen : «Un non-événement», selon Messahel Abdelkader Messahel a balayé d'un revers de la main toutes les déclarations du Conseil national de transition libyen (CNT) qui accuse l'Algérie de fournir une aide au régime de Mouamar Kadhafi. Le représentant du gouvernement n'est pas allé par trente-six chemins pour qualifier ces accusations «de non-événement». Il a rappelé que les accusations «infondées» du CNT ont été même démenties par «les Etats-Unis et la France et bien d'autres pays». Pour cela, le ministre a estimé qu'il ne faut jamais «tomber dans ce piège» et surtout «rester dans la logique des choses». • Commission mixte algéro-malienne La réunion de la grande commission mixte algéro-malienne est prévue en septembre, a annoncé le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines. «La situation impose aujourd'hui au deux pays de renforcer leurs relations bilatérales tout autant sur les plans politique, économique que sécuritaire», a souligné M. Massahel. Selon lui, les décisions prises mercredi dernier lors d'une rencontre entre les deux parties à Alger vont servir de base à une action bilatérale qui s'articule autour des objectifs bien précis. Rappelons qu'Alger avait accordé un don de 10 millions de dollars pour les gouvernorats de Gao, Kidal et Kobokoto destinés au financement des projets socio-économique de ces régions.