Photo : Mahdi I. «Nous ne voyons plus l'intérêt d'ouvrir des négociations, si celui-ci persiste dans sa logique de fermer toutes les portes». Telle a été la réponse du porte-parole du Syndicat national du personnel navigant commercial (SNPNC), Yacine Hamamouche aux propos du PDG d'Air Algérie, Mohamed-Salah Boultif qui a déclaré à l'APS que «le plus important pour moi, c'est de maintenir l'équilibre financier de l'entreprise», ajoutant qu'il ne peut pas donner à une catégorie déterminée une augmentation salariale supérieure à celle d'une autre catégorie de travailleurs». Dans un communiqué, le représentant des stewards, hôtesses et chefs de cabines s'est dit étonné par cette attitude. «Nous ne comprenons pas ce virement», observe-t-il avant de rappeler que le SNPNC a signé une feuille de route, sous forme d'un accord collectif, avec le précédent P-DG, M. Bouabdallah. «M. Boultif, à sa prise de fonction s'est engagé à prendre en charge cet accord», soutient-il. Concernant la revendication du personnel navigant commercial d'un salaire basé sur le référentiel appliqué aux pilotes que le PDG d'Air Algérie a qualifié «d'irrecevable», M. Hamamouche a indiqué «qu'il n'est plus question d'être navigant sur papier, et être payé sur un réfèrent Personnel sol ». Selon le syndicaliste, M. Boultif parle de «hiérarchisation des salaires, selon le ratio international à l'avenir». «Nous, c'est maintenant que l'on veut la hiérarchie des salaires. Depuis 1999, le PNC subit une injustice, celle d'être payé comme «Personnel sol», et la compagnie s'en est accoutumée, ce temps est révolu. Soit nous sommes une compagnie aérienne, aux normes internationales, soit nous le sommes pas», lâche encore le délégué du PNC. Il invite M. Boultif à revoir ses cartes, en disant : «Nous leur avons fait des propositions de ce qui se fait dans des compagnies dignes de ce nom» car «seules des compagnies obsolètes ont gardé un système de gestion comme le nôtre». A propos de la responsabilité devant le commandant de bord lors d'une mission, M. Hamamouche affirme : «Nous ne l'avons jamais discutée, elle est indéniable et indiscutable.»