La direction générale du Centre national des archives contribuera de manière efficace à la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique», prévue en 2011, a indiqué dimanche dernier son directeur général, Abdelamjid Chikhi. En marge de l'exposition des archives algéro-turques, organisée à la maison de la culture Abdelkader Alloula de Tlemcen, le même responsable a précisé que cette contribution consiste en la mise à disposition des organisateurs de la manifestation citée des documents et des archives sur tous les sites historiques que recèle la région dont le complexe religieux d'El Eubbad qui regroupe des monuments historiques tels que la mosquée de Sidi Boumediene, le mausolée et l'école khaldounienne qui a vu défiler plusieurs érudits, à l'instar d'Ibn Khaldoun et d'Ibn Arabi. Il a annoncé par ailleurs que les services de son centre vont mettre la lumière sur plusieurs personnalités littéraires et religieuses de la région comme El Makkarri et son fameux livre Nefh Ettaib. M. Chikhi a également souligné que la capitale des Zianides a été choisie pour abriter cette exposition algéro-turque, tout comme Alger, Oran et Béjaïa pour leur importante place dans l'histoire et la civilisation de l'Algérie. Il précisera cependant que d'autres villes auront également la chance d'accueillir cette exposition dans un proche avenir. Lors de l'ouverture de cette exposition, à laquelle ont assisté les autorités de la wilaya de Tlemcen, le premier conseiller auprès de l'ambassade de Turquie en Algérie, Dogan Dover, et de nombreux hommes de culture, le directeur général du Centre national des archives a indiqué dans son allocution que cette exposition constitue une occasion propice pour faire connaître une importante période de l'histoire de l'Algérie. «C'est une occasion aussi de montrer à travers des images et des manuscrits toute la grandeur du khalifat ottoman ainsi que la tolérance qui régnait dans sa grande étendue géographique», a-t-il souligné. «Des hommes et des femmes appartenant à diverses ethnies et religions cohabitaient merveilleusement et ont pu vivre dans une grande intelligence et tolérance pendant trois siècles (du 16ème au 19ème siècle)», a-t-il fait observé. Cette exposition montre, en outre, la place de choix qu'occupait l'Algérie dans le khalifat de la Grande porte, a précisé le même responsable. «L'Algérie a adhéré volontairement et jouissait d'une autonomie et de liberté durant la présence ottomane dans notre pays», a-t-il encore indiqué. Il faut signaler que l'exposition devra visiter plusieurs pays arabes avant de revenir dans un ou deux mois à Tlemcen.