La fièvre des élections s'empare des états-majors des partis politiques. A quelques mois des joutes législatives et locales de 2012, le RND se voit d'ores et déjà gagant. Hier, à Alger, le porte-parole du parti, Miloud Chorfi a affirmé que son parti «aura la majorité en 2012». Dans un discours prononcé lors de la conférence des cadres de la wilaya d'Alger, celui-ci a appelé les militants du parti à plus de mobilisation pour atteindre cet objectif. «Les échéances prochaines sont plus que jamais déterminantes pour le pays. Nous sommes optimistes quant au décompte final qui annoncera, à coup sûr, notre victoire», lâche-t-il, visiblement emporté par le terrain de l'ambiance de la salle. Une salle pleine à craquer. Il faut dire que le rendez-vous d'hier, avait l'air d'une campagne électorale. Les signes ne trompent point : une importante présence composée essentiellement des jeunes et de femmes militants sans oublier les cadres du parti, entre autres des députés, le wali d'Alger et le vice-président de l'APN. Sur l'estrade de la salle les intervenants ont donné de la voix : des fléchettes envers des partis politiques. Exemple : évoquant la révision de la Constitution, Miloud Chorfi souligne, qu'elle n'était pas une recommandation de quelconque parti. «Celle-ci est du ressort d'une seule autorité, celle du président de la République». REFORMES POLITIQUES Les réformes politiques annoncées par le chef de l'Etat en avril dernier constitueront, incontestablement le thème de la future campagne électorale. «L'Algérie s'apprête, à la faveur de ces réformes salutaires, à ouvrir une nouvelle page dans la promotion de la démocratie et la crédibilité des instances de l'Etat», estime Miloud Chorfi. Avant lui, Seddik Chiheb déclarait : «Nous n'avons pas attendu les révoltes arabes pour engager le processus de réformes politiques». Pour lui, les réformes politiques constituent le creuset d'un Etat de droit alors que la charte pour la paix et la réconciliation «a bel et bien porté ses fruits, à travers le retour de la paix et la stabilité». «Les derniers attentats, qui ont secoué le pays, dit-il, ne remettront pas en cause cette politique».