Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a diligenté une enquête pour connaître les raisons de la tension enregistrée dans la région d'Oran sur les produits antirétroviraux (traitement du VIH/Sida), a-t-on appris hier auprès de la direction de la pharmacie au ministère. Outre la tension enregistrée dans l'Oranie, «les produits antirétroviraux sont normalement disponibles dans toutes les autres régions du pays. Plusieurs personnes atteintes du VIH/Sida s'étaient rassemblées jeudi devant le siège de l'Observatoire régional de la santé d'Oran pour protester contre les «ruptures récurrentes» des antirétroviraux au niveau de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) d'Oran. Le président de l'association de protection contre le Sida (APCS), le Pr Abdelaziz Tadjeddine avait qualifié «d'inacceptables» les ruptures de stocks de ces médicaments. «L'Etat a investi de gros moyens financiers pour la prise en charge des personnes atteintes du VIH/Sida, mais nous ne comprenons pas pourquoi il y a toujours des ruptures successives d'antirétroviraux à la PCH d'Oran», s'était-il interrogé. Djamila Ouabdeslem, une praticienne du centre de dépistage volontaire de la même association, a appelé elle aussi à trouver une «solution rapide» au problème car, soutenait-elle, «des personnes peuvent mourir à tout moment faute de traitement». Selon elle, sept cas d'évacuation de ces malades vers d'autres services d'hospitalisation ont été enregistrés mercredi.