Photo : Slimene S.A. Le transport ferroviaire en Algérie connaît un développement et une modernisation à une cadence satisfaisante. Le retard accumulé depuis plusieurs années semble susciter l'engouement des décideurs vu le rôle important que joue ce secteur sur les plans économique et social. Cette modernisation pour laquelle l'Etat a débloqué des sommes colossales estimées à plus de 60 milliards de dinars, est en train de mettre le transport ferroviaire en harmonie avec ce qui se fait dans les autres secteurs. L'importance accordée à ce moyen de transport réside dans le fait que ce dernier est considéré comme un transport de masse à la portée de toutes les bourses, mais surtout, il rentre dans le cadre d'une nouvelle politique d'urbanisme à même d'assurer le désengorgement du trafic routier et de ce fait, une meilleure fluidité de la circulation dans les villes. L'enveloppe budgétaire consacrée au développement du secteur ferroviaire, et ce, par la politique de modernisation et d'extension du réseau, permet d'assurer une amélioration constante des conditions de transport des voyageurs. Selon le bilan de ces cinq dernières années, il ressort que le renouvellement et la croissance de ce secteur clé ont connu un véritable essor qui renseigne, on ne peut mieux, sur la place de choix qu'il occupera dans un proche avenir. UN RÉSEAU DE PLUS EN PLUS VASTE En effet, durant ce dernier quinquennat, on a enregistré la réalisation de 1100 kilomètres de voies ferrées, la reprise du transport de voyageurs sur 600 kilomètres de réseau, l'électrification de la signalisation et des équipements de télécommunications sur 400 kilomètres de voies ferrées, l'engagement sur plus de 700 kilomètres de la mise à niveau du réseau à 220 km à l'heure, norme désormais systématisée pour tous les nouveaux projets. Comme il est signalé la réception de 30 locomotives Diesel, de 17 autorails et de 42 rames automotrices. Ces acquisitions ont favorisé la mise en service d'autorails sur la banlieue algéroise, entre Constantine et les villes de Skikda, Jijel, Aïn M'lila, Aïn Fakroun, Oum El-Bouaghi, Aïn Beïda et Tébessa, entre Alger et les villes de Chlef, Oran, Béjaïa et Sétif, entre Oran et Sidi Bel Abbès, Tlemcen et Maghnia, ainsi qu'entre Batna et les villes d'Aïn Touta, Barika et M'sila. Pour ce qui est du programme arrêté pour le quinquennat 2010-2014, il est attendu à ce que l'effort de l'extension de modernisation du transport ferroviaire soit maintenu. Un effort qui aboutira, selon les prévisions arrêtées, à un important développement du réseau par la construction de nouvelles voies, dont certains tronçons ont été entamés, en études ou en chantier, entre autres, la réalisation d'une première ligne de métro à Oran et la réalisation de tramways dans d'autres chefs-lieux de wilaya. Comme il a été retenu l'idée de l'installation d'une usine de montage de tramways en Algérie avec un partenaire étranger. D'ailleurs, des essais techniques du métro d'Alger ont été effectués durant le mois d'août écoulé, et ce avant son exploitation prévue avant la fin de cette année. Par ailleurs, l'extension des lignes du métro d'Alger sera faite. Dans ce sens, des études y ont été engagées pour la ligne Grande Poste-Chevalley en passant par la place des Martyrs, et sur près de 11 kilomètres à l'est, en direction de Baraki, El-Harrach et Bab Ezzouar. Il en est de même pour le tramway d'Alger qui connaîtra, lui aussi, une opération d'extension qui concernera la station de Dergana qui sera mise en circulation au courant de 2011. Pour ce qui est de la ligne initiale allant jusqu'à Bordj, elle sera réceptionnée en 2010. Pour ce qui est des autres wilayas, il a été prévu la progression des chantiers des tramways d'Oran et de Constantine qui seront réceptionnés en 2011, alors que les études d'extension du tramway d'Oran et de Constantine sont en voie de lancement. Pour ce qui est des wilayas de Annaba, Sétif, Sidi Bel Abbès, Ouargla, Batna et Mostaganem, les études pour la réalisation des tramways ont été lancées. Le programme du développement du transport ferroviaire comprend aussi le parachèvement de la nouvelle voie de la rocade des Hauts-Plateaux et la construction d'autres qui s'étendront, également, à travers 18 autres wilayas, notamment au Sud du pays, la finalisation du dédoublement et de l'électrification de la rocade ferroviaire au Nord du pays, avec l'augmentation de la vitesse de circulation, ainsi que la multiplication des liaisons rapides par autorail. A l'horizon 2014, la longueur du réseau ferroviaire national sera de 10 400 kilomètres. Avec cette longueur de réseau, l'Algérie sera classée en deuxième position, loin derrière l'Afrique du Sud avec plus de 20 000 km de réseau. En somme, le développement du transport ferroviaire est une exigence économique et sociale, si l'on prend en considération la grande étendue du territoire national et la concentration des secteurs clés dans les grandes villes.