Il était 04h 08 lorsque la ville de Tizi-Ouzou a été réveillée de sa torpeur par une forte déflagration à plus de 25 km à la ronde. Dans un premier temps, tout le monde croyait à l'explosion d'une conduite ou d'une bonbonne de gaz. Mais la nouvelle d'attentat terroriste mené par un kamikaze s'est répandue comme une traînée de poudre dans la ville. Un attentat qui a visé la première sûreté urbaine sise au niveau de l'ancienne brigade de gendarmerie. Le mode opératoire est pratiquement identique à tous les attentats de ce genre : le terroriste a fait exploser le véhicule de type Toyota Hilux entre les deux appels à la prière du Imsek et du Fedjr derrière le mur d'enceinte de la structure visée au niveau de la rue Lamali ou route de l'hôpital. La même méthode employée un certain 03 août 2008 lorsqu'un attentat similaire avait pratiquement détruit le siège des renseignements généraux. Cet attentat n'a fort heureusement pas fait de mort, mais l'on dénombre, selon daes sources hospitalières 33 blessés : 18 policiers et 15 civils dont deux ressortissants chinois. Parmi les civils, un a été grièvement brûlé au second degré par l'incendie qui s'est déclaré dans son kiosque où il dormait. Les mêmes sources hospitalières nous ont aussi indiqué que la quasi-totalité des blessés hormis le brûlé ont regagné leurs domiciles après avoir reçu les soins nécessaires. Outre ces blessés qui ont été pour la plupart atteints par les éclats de verre ou par des morceaux de plâtre et autres bois qui se sont détachés des plafonds, fenêtres et portes, il est enregistré d'importants dégâts dans les maisons et magasins périphériques du lieu de l'attentat. Les pompiers et les éléments de police scientifique ont relevé de nombreux indices comme les lambeaux de chair du kamikaze et les restes de la voiture qui étaient éparpillés sur 500 mètres à la ronde. Ils ont retrouvé la plaque minéralogique du véhicule immatriculé ...... 309.15. Reste à savoir si le véhicule n'a pas été volé. Il est à noter que le directeur général de la sûreté nationale, le général Major Abdelghani Hamel a effectué une visite sur les lieux de l'attentat avant de se rendre au chevet des blessés au CHU de Tizi-Ouzou où il s'est notamment enquis de leur état de santé. Le premier responsable de la police a tenu à affirmer que l'Etat restera aux côtés du peuple et de tous ses enfants. Il est aussi question de mettre à la disposition des familles, résidentes dans la zone de l'attentat des psychologues pour surmonter cette dure épreuve. Et ce, en attendant la commission d'évaluation des dégâts enregistrés dans les immeubles pour les indemnisations d'usage.