«Le projet portant le changement que le Mouvement d'El Islah propose est inspiré des principes de la déclaration de Novembre 54. Ce n'est point une vision venue d'ailleurs ou une stratégie dictée de l'autre rive». Hier, le candidat d'El Islah, Djahid Younsi, n'a cessé de répéter ce propos lors d'un meeting animé au centre culturel islamique de la wilaya de Chlef. L'attachement aux constantes nationales, le volet social ainsi que la politique extérieure sont les principaux points développés par le candidat d'El Islah. «Oui, nous pouvons rendre le changement à lequel tout un peuple espère possible. Ce changement n'est pas un rêve ; n'en restez pas pessimistes, il peut être concrétisé par la volonté de tout un chacun», poursuit M. Younsi devant une salle de conférence archicomble cette fois-ci. Le candidat islamiste s'est longuement attardé sur l'explication des grandes lignes de son programme en décochant des flèches à ses rivaux. «Nous ne sommes pas porteurs d'un projet socialiste ou libéral, ni trotskiste, nous proposons un projet authentique fondé sur les constantes de l'Islam comme religion, l'arabe comme langue et l'Algérie comme patrie», insiste-t-il, ajoutant que le pays demeurera attaché éternellement à son identité, en dépit des desseins de «ceux qui veulent nous rattacher à une prétendue civilisation méditerranéenne». En clair, l'orateur voit dans le nouvel projet de l'Union pour la Méditerranée (UPM) une volonté de disloquer la nation. Dans un autre chapitre, le candidat est revenu sur le dossier de la jeunesse qui, dit-il, occupe le gros de son projet. Dressant un tableau tout noir des politiques qui se sont succédé jusqu'ici, il a affirmé que son programme vise à «faire renaître l'espoir et à redonner confiance en l'avenir à cette frange importante de la société». Outre le renforcement de la création des PME, M. Younsi souligne comme autre proposition au profit de la même frange l'octroi de crédits sans intérêts remboursables sur deux années aux jeunes promoteurs. Le programme d'El Islah prévoit également à mettre un terme aux deux fléaux du chômage et de la fuite des cerveaux. Il s'agit pour lui d'encourager les compétences algériennes à servir leur mère patrie. Côté économie, le Dr Djahid Younsi plaide pour un changement radical à la politique actuelle suivie : «On ne peut aller loin avec une économie basée à 98% sur les rentes des hydrocarbures». M. Kechad.