Synthèse de Salah Benreguia Sur le front économique, le candidat du parti d'El Islah à l'élection présidentielle de 2009, Djahid Younsi, propose une série de réformes pour, estime-t-il, lutter contre la très forte dépendance envers les carburants fossiles, qui représentent 98% du revenu national. Résumé en 16 points, le programme économique de ce candidat suggère la construction d'une économie nationale forte qui remplace les hydrocarbures et exploite parfaitement les possibilités existantes pour réaliser le décollage économique. Durant ces rencontres, ce candidat a maintes fois déclaré que le temps était venu de «cesser de recourir aux entreprises étrangères pour la gestion de l'économie nationale». Pour la même source, il est «irrationnel» d'octroyer la plupart des projets et mégaprojets à des multinationales, notamment chinoises et européennes, au détriment des entreprises nationales. Aux yeux de Djahid Younsi, céder le marché algérien aux entreprises étrangères «porte préjudice à la souveraineté nationale» et «diminue, dangereusement, les capacité de l'Etat algérien à faire face aux réalités politico-économiques induites par les bouleversements que connaît le monde aujourd'hui». Les solutions envisagées par ce candidat du mouvement d'obédience islamiste, résident, entre autres, dans «la réparation des infrastructures de gestion du secteur économique public», et, de ce fait, «l'Etat doit assurer ses responsabilités dans la participation des investissements productifs», plaide M. Younsi. La bureaucratie, qui gangrène notre pays, est également dans la cible de ce prétendant à l'élection du 9 avril en cours. En effet, ce dernier estime indispensable de «briser les chaînes de la bureaucratie dans l'exploitation des biens» et de «traiter profondément le mal de l'économie parallèle». «Les jeunes devraient être incités et équipés pour lancer de petites entreprises», scande-t-il. Axé sur les jeunes, le programme de Younsi prévoit de lancer un grand projet à travers une campagne nationale pour la création de centaines de milliers de pépinières de petites et moyennes entreprises, afin de permettre à tous les jeunes Algériens diplômés de s'organiser au sein d'entreprises. «Il faut encourager l'investissement touristique et faire valoir les produits touristiques nationaux, et, surtout, exercer une bonne exploitation des richesses de la pêche en multipliant les quais et en professionnalisant les pêcheurs et renforcer l'investissement dans ce domaine», n'a cessé de répéter le candidat d'El Islah à l'élection présidentielle de 2009.