Les attaques terroristes ayant ébranlé la Kabylie ces derniers jours, notamment celle ciblant dimanche dernier le siège de la première sûreté urbaine de la wilaya de Tizi Ouzou ont fait réagir des partis politiques. D'abord, le Rassemblement national démocratique (RND) qui, par la voix de son porte-parole du parti, Miloud Chorfi, a condamné vigoureusement les actes terroristes ciblant la Kabylie. «Nous dénonçons ce genre d'actes lâches», a-t-il souligné, non sans réitérer le soutien indéfectible de son parti aux forces de sécurité dans leur combat pour «l'éradication du terrorisme». Ces attentats, selon lui, ne remettront en aucun cas en cause le processus de la réconciliation nationale du président de la République. Même son de cloche pour le FLN, qui estime que «ce n'est pas ce genre d'attentats qui plomberait les objectifs de la réconciliation nationale d'autant que celle-ci a eu pour effet le rétablissement de la paix», souligne Kassa Aïssi, chargé de communication du FLN. Cela dit, a-t-il ajouté, la lutte armée contre ce mal, qui n'est pas propre uniquement à l'Algérie, «doit être poursuivie avec rigueur et fermeté jusqu'à son éradication totale». Pour sa part, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) s'interroge, dans un communiqué rendu public, sur les raisons de cette recrudescence des actes terroristes. Pour le parti de Saïd Sadi, cette situation a un lien avec les phases particulièrement sensibles de la vie politique nationale. Le RCD estime que la vigilance des citoyens est plus que jamais sollicitée. «Il s'agit de ne pas se laisser entraîner dans des affrontements qui ne concernent ni de près ni de loin le devenir de la collectivité nationale», lit-on dans le même document. Le Front national algérien (FNA) n'est pas en reste. Son président, Moussa Touti, dénonce ces actes qu'il a qualifiés de barbares contre de paisibles citoyens. Pour lui, la lutte contre le terrorisme demande, et c'est un impératif, qu'on s'attaque à ses racines qui sont avant tout la non-scolarisation des enfants, la corruption généralisée, la misère sociale. Sinon, pour ce qui est de la politique de réconciliation nationale, Moussa Touati estime que celle-ci est beaucoup plus un slogan qu'une solution définitive. Nos tentatives pour joindre le Parti des travailleurs (PT), le Mouvement de la société pour la paix (MSP) et le Front des forces socialistes (FFS) se sont révélées infructueuses.