A Sétif, les déchets ménagers s'élèvent à plus de 400 tonnes/jour, un chiffre jugé en totale inadéquation avec les moyens matériels. Le parc roulant de la commune de Sétif compte seulement 19 camions, selon les responsables locaux. Cependant, le délégué chargé de la santé et de l'environnement au niveau de l'APC assure que malgré les carences enregistrées dans la gestion des ordures ménagères par l'APC, la tradition de la propreté se perpétue à Sétif en milieu urbain. «A Sétif, le citoyen aime la propreté», affirme-t-il. Mais le rapport à la propreté devrait être véhiculé par le mouvement associatif quasi inexistant au niveau des cités et des quartiers, dans une ville de 1,5 million d'habitants. De plus, la ville est en perpétuelle expansion avec un vaste programme de construction estimé à plus de 25 000 logements. Le travail de la seule association pour la défense de l'environnement à Sétif n'est perceptible que dans les actions conjoncturelles et officielles, telles que la journée mondiale de l'environnement et la journée mondiale de l'arbre. Du reste, même si l'autorité publique annonce des projets d'envergure pour la modernisation du cadre de vie et de l'environnement urbain, la culture citadine demeure une notion obsolète. Si les actions des collectivités locales sont menées à coups de milliards pour rehausser l'image de marque de la ville de Sétif, par contre aucune cité n'offre un modèle de contribution citoyenne pour conforter les efforts des collectivités locales et garantir la pérennité des efforts de la municipalité. A Sétif, l'espace urbain est squatté par les commerces illicites et des espaces verts sont remplacés par des constructions anarchiques.