Photo : Slimen S.A. L'événement le plus important pour les enfants scolarisés se présente, cette année encore, dans une période qui coûtera cher aux parents. Les librairies/papeteries et autres magasins de vente de fournitures scolaires de la capitale sont pris d'assaut ces jours-ci. Même les marchands à la sauvette trouvent leurs comptes. Mais les prix donnent déjà le tournis. Ainsi, le cahier de 288 pages est cédé à 165 DA, contre 130 DA l'année dernière. Ceux de 192 et 120 pages ont vu leurs prix augmenter de 30%, passant respectivement de 90 et 60 DA durant la précédente rentrée à 120 et 80 DA. Les produits importés, quant à eux, coûtent jusqu'à 50 DA plus cher.Selon un papetier d'Alger centre, le commerce en détail ne fait que répercuter une augmentation au niveau des grossistes. «Sur le marché de gros, les nouveaux prix des cahiers de 96, 120, 192 et 288 pages sont respectivement de 36, 45, 85 et 115 DA contre 26, 33, 61 et 85 DA, l'année dernière», précise-t-il. La ramette de papier est passée de 260 à 320 dinars, voire à 360 DA. La hausse constatée est de l'ordre de 20 à 25% en moyenne. Ce qui augure, en plus des frais liés aux livres scolaires, d'une facture salée pour les ménages d'autant que les prix exercés sur le marché parallèle sont presque les mêmes. «Nous avons les mêmes produits qui se vendent dans des magasins, les gens n'ont pas à nous bouder», lance sûr de lui un jeune vendeur près de la placette de l'Emir Abdelkader. Un autre jeune venu de Baraki pour écouler ses fournitures scolaires. «Je préfère exposer ma marchandise au danger de la saisie que de la vendre au ralenti dans mon commerce», dit-il. Les clients eux, n'ont pas de préférence : «L'essentiel est qu'on achète moins cher», résume un un père de famille. Mais cela n'empêche pas les papeteries de connaître une grande influence notamment après l'Iftar. «Cela fait trois ans que nous enregistrons des ventes record qui dépassent même celles de la veille de la rentrée scolaire», confirme le gérant d'un grand magasin spécialisé en fournitures au niveau de la rue Larbi-Ben M'Hidi. Pour les clients, il s'agit d'éviter les ruées post rentrée scolaire. «J'ai une idée du nombre et des catégories de cahiers dont ont besoin mes enfants. Je préfère prendre les devants en m'approvisionnant avant la rentrée scolaire», souligne cette mère de famille. Plusieurs personnes interrogées sont soucieuses d'accomplir cette tâche avant la fin des vacances et le ramadhan, puisque les commerces restent ouverts à des heures tardives de la nuit.