L'enthousiasme est monté d'un cran lorsque apparaît Mohamed Allaoua. Ce dernier a enflammé le chapiteau. La salle, pleine à craquer, a vibré sous les chants de Mohamed Allaoua qui a présenté un concert marqué par de belles chansons dont «Allo l'tricité», «El Houbiw Amezwaru», «Alili», «Afus», «Baba Cheikh», «Assed» et beaucoup d'autres titres qui n'ont pas laissé le public indifférent. Dès son apparition, Mohamed Allaoua, flanqué de son orchestre remarquablement performant et professionnel, est entré en communion avec un public connaissant toutes ses chansons, reprises en chœur, inlassablement. Tantôt majestueux, tantôt sensible et sensuel, mais toujours raffiné, Mohamed Allaoua, encouragé par un public connaisseur, a su créer une ambiance chaude, maintenant le même rythme trépident, jusqu'aux premières heures du matin. Dix mille spectateurs, selon une source sécuritaire, ont pris d'assaut le chapiteau. Et pendant plus de deux heures, l'artiste a encensé l'assistance toujours insatiable de ses chansons cadencées de mots et de rythmes, évoquant l'amour de l'autre. Hommes et femmes et même des enfants s'adonnent à la danse, d'une manière décontractée et sans retenue. Ils ne quittent la piste sous aucun prétexte, donnant libre cours à leur spontanéité. Le spectacle est à son apogée. L'ensemble est illustré par les plus grands succès de la musique rythmée. Le public chante et danse sur des rythmes entraînants. Des vagues de holas de plusieurs minutes traversent le chapiteau, et les applaudissements rythmés des spectateurs prouvent que ce concert est réussi. Le public a dansé et sauté sans relâche. La communion de l'artiste avec son public, qui connaissait le répertoire, était complète. Allaoua a offert un concert troublant par des qualités mélodieuses, mais surtout par l'émotion. Sur scène, des compositions prennent une ampleur énergique et touchante.