En cette troisième semaine du ramadhan, les prix affichés dans les marchés de légumes et fruits sont en augmentation constante allant de l'ordre de 15 à 20 % pour les fruits de bonne qualité en général. Le raisin qui se vendait, au départ du mois du jeûne, à 120 DA est passé à 140 DA. Idem pour la poire qui est passée à 85 DA, la nectarine à 120 DA, la pomme à 100 DA, la pastèque à 35 DA…et le melon à 60 DA. En outre, le prix de la tomate a augmenté de 20 DA. «S'il y avait un contrôle des prix, tout le monde aurait mangé à sa faim», fulmine un vendeur au marché Réda-Houhou (ex-Clauzel) d'Alger centre. Pour lui, c'est la spéculation qui est derrière cette augmentation récurrente. «La ruse des spéculateurs consiste à faire entrer moins de marchandised au marché pour que les prix flambent», résume-t-il. Et d'ajouter : «Ils stockent la marchandise pour la faire sortir à l'approche de l'Aïd». Plus exactement au 27e jour du ramadhan où une hausse sensible des prix sera pratiquée, selon lui. La viande n'est pas en reste puisque les prix affichés sont de 950 DA le kg pour l'ovin. Le poulet frôle les 330 DA le kilo alors qu'il était à 240 DA au début du ramadhan. Il est à noter que les commerçants du marché Réda-Houhou ne pratiquent pas les mêmes prix d'un étal à un autre. «En cette période de grande consommation, les gens achètent sans se poser de questions», souligne cette dame pour expliquer cette inflation. Seul bémol, les prix des fruits et légumes frais. A commencer par l'oignon qui est cédé à 40 DA, la courgette 50 DA, la carotte 60 DA, la pomme de terre 40 DA mais aussi le piment, la betterave et le poivron respectivement à 70 et 80 DA le kg. Seul le haricot vert demeure cher, à 140 DA le kg. «Comparativement à l'an passé, les prix des légumes n'ont pas bougé», fait remarquer un septuagénaire rencontré sur les lieux.