Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, a appelé, mardi soir, lors de son passage à l'émission l'«Invité des informations» de la télévision nationale, la communauté universitaire à assurer une rentrée calme affirmant que l'ensemble des mesures ont été prises pour la circonstance. Ainsi, pour épargner toute contestation sociale, il fera savoir que les revendications pédagogiques de la communauté universitaire ont été prises en charge par des commissions techniques installées au niveau du ministère et qui nécessitent, dit-il, un traitement « rationnel ». Pour lui, les perturbations que certaines universités algériennes ont connues dernièrement ne se résument pas aux seules revendications pédagogiques. « Des rumeurs liées à la suppression de certaines filières se sont propagées parmi des étudiants, ce qui était à l'origine des mouvements de grève signalés », souligne M. Harraoubia. Le ministre a appelé, dans ce sens, à plus de conscience soulignant que des efforts colossaux sont déployés en vue d'une rentrée « ordinaire ». Mais pour le coordinateur national du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES), Rahmani, « la communauté universitaire demande des actions concrètes et que les orientations émises par le chef de l'Etat en 2009 doivent être mises en œuvre ». Défendant son bilan, le ministre a souligné au sujet du classement de Shanghaï des universités de par le monde, qui a classé les universités algériennes parmi les dernières dans le monde, que les critères suivis dans ladite sélection ne sont pas à prendre en compte. « Les critères de ce classement ne prennent pas en considération les efforts déployés au niveau de l'université, tel le nombre de recherches ou de publications scientifiques qui paraissent dans les revues internationales spécialisées. La position de l'université de Constantine dans le dernier classement mondial était honorable et a dépassé même des universités françaises, japonaises, américaines et chinoises connues ». Pour le ministre, l'université algérienne a atteint un niveau mondial en termes d'infrastructures. « La qualité de l'enseignement a ses propres conditions et est tributaire des moyens mis en place. Nous travaillons depuis 7 ans sur le recyclage des enseignants. Ceux qui croient que le niveau est en régression sont victimes de préjugés, car il faut une étude prospective pour en juger », a-t-il soutenu. Concernant les efforts déployés pour la relance des universités du sud du pays, le ministre a précisé que le réseau informatique a permis au secteur de connecter les universités du nord et du sud du pays au moyen des vidéo-conférences. Dans la région du sud, le ministre a annoncé la réception prochaine du centre universitaire de la wilaya d'Illizi.