La visite effectuée jeudi dernier dans la capitale de l'Est par M. Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a été consacrée à l'inspection des travaux du chantier de la nouvelle cité universitaire Ali Mendjeli, première du genre à l'échelle africaine et arabe. Accompagné par le wali et les responsables universitaires, le ministre s'est rendu compte sur les lieux que le taux d'avancement des travaux vient d'atteindre 75%. Aussi, il n'a pas manqué d'exprimer sa satisfaction en entendant les responsables lui assurer que la rentrée universitaire 2011/2012 verra la réception de 24.000 places pédagogiques et 12.000 lits. Dans la foulée, le ministre a déclaré que son département va saisir les ministères de l'Hydraulique et des Travaux publics pour l'inscription de deux opérations, l'une concernant l'alimentation en eau potable de la future ville universitaire, alimentation qui sera indépendante de la ville d'Ali Mendjeli, et l'autre portera sur la réalisation d'un accès principal au site universitaire. Visitant les chantiers des écoles de biotechnologie, des arts et culture, de l'audiovisuel, des sciences politiques, de l'architecture et de la gestion urbaine, M. Harraoubia s'est montré très satisfait de la qualité des travaux et du matériel noble utilisé pour ses structures de 2.000 places qui seront opérationnelles dès la prochaine rentrée universitaire et dont le taux d'avancement des travaux les concernant est de 80% alors que l'ensemble du chantier avoisine 75%. A propos des résidences universitaires, le directeur des Oeuvres universitaires (DOU) de Constantine a estimé que le quota de 12.000 lits qui seront livrés pour la prochaine rentrée universitaire devra pallier au déficit en matière d'hébergement dans les campus, déficit qui a été estimé à 8.000 lits. A ce propos, le membre du gouvernement a tenu à exprimer ses remerciements au wali de Constantine pour la décision d'octroi de 900 logements promotionnels aidés (LPA) au profit des enseignants et d'autres exerçant dans le secteur de l'enseignement supérieur. A l'issue de sa visite, le ministre à tenu un point de presse au siège de la wilaya où, en réponse à de nombreuses questions touchant son département, il s'est exprimé sur la vague de grèves qui secouent les universités du pays et qui fait craindre une année blanche pour la communauté universitaire. Il posera d'abord la question de savoir si les activités des universités du pays ont été paralysées. «95% des universités du pays fonctionnent normalement en exécutant leurs programmes pédagogiques dans l'ordre et la discipline, a répondu le conférencier. Certes, il peut sembler à des observateurs que des structures sont paralysées alors que celles-ci sont simplement en période d'examens», a ajouté M. Harraoubia. Le ministre a assuré que le retour au calme se fait progressivement dans tout le secteur en soulignant au passage que les revendications ont été prises en charge et que toutes les structures de l'enseignement supérieur et du ministère restent ouvertes au dialogue. Le ministre a en outre assuré que le risque d'une année blanche est écarté. A la question incontournable sur la coexistence des deux systèmes, classique et LMD, M. Harraoubia a défendu le nouveau système en arguant que l'université algérienne se devait de s'adapter aux normes internationales de l'enseignement supérieur, et il a affirmé que le premier restera en vigueur jusqu'à son extinction. A une question sur le recrutement des enseignants de post-graduation en chômage et qui viennent de se constituer en coordination nationale, le ministre a répondu que les lois et règlements qui régentent son secteur n'offrent pas beaucoup de possibilités dans ce domaine. «Les moyens du ministère sont très limités», a répondu M. Harraoubia.