L'interprétation de la jeune élève de la «Star Académie arabe 5», Amel Bouchoucha, dans le feuilleton «Djalassat Nissaiya», (retrouvailles entre dames), est un «échec», selon l'avis partagé de quelques spécialistes de cinéma algérien et arabe. Djalassat Nissaiya est diffusé durant ce mois sacré de Ramadhan, Amel Bouchoucha y campe le personnage de Rouwaïda. Cette production syrienne réalisée par El Mouthana Sabah évoque l'histoire d'une jeune femme entrepreneur «Rouwaïda», épouse d'un jeune médecin dentiste. Malgré le grand amour qui lie ce couple, cette relation est vouée à l'échec en raison de l'infidélité éculée du mari de Rouwaïda. Elle pense et tente de s'aventurer sous d'autres cieux. Retour sur le non-succès de cette interprétation qui était annoncée pourtant comme une réussite. Même si Amel Bouchoucha s'est distinguée par une maîtrise et une cohérence de jeu dramatique, on retiendra la faible diction en dialecte syrien de la jeune comédienne. Le dialogue, élément majeur de réussite de chaque œuvre audiovisuelle, faisant défaut. Très loin de notre langage courant, les personnages du feuilleton parlent en arabe littéraire même lorsqu'ils sont en colère. Du coup, le public a trouvé une difficulté à s'identifier aux personnages et encore plus à adhérer aux messages du feuilleton. Rappelons que Amel Bouchoucha a bien réussi l'an dernier son passage dans le film «Dhakiret Djassad» adapté du roman d'Ahlam Mostghanemi, réalisé par le Syrien Najdate Anzour. Elle a en effet épaté le téléspectateur arabe en général et algérien en particulier par sa grâce, sa dévotion et son talent. Elle s'est distinguée par une maîtrise et une cohérence de jeu dramatique. Elle a d'ailleurs assimilé la gestuelle jusqu'à l'appropriation du personnage de «Hayet».