L'Université d'été du Parti des travailleurs a pris fin hier à Zeralda, après quatre jours de débats «francs» et «libres» sur l'ensemble des questions d'actualité nationale, régionale et internationale, comme le souligne la SG du parti, Louisa Hanoune, à la clôture des travaux. Abordant d'emblée le dossier libyen qui occupe le gros de l'actualité voire internationale, Mme Hanoune observe que «l'enjeu principal dans l'intervention militaire de l'Otan en Libye n'est pas dans la protection du peuple mais, au contraire, de le diviser et brader les richesses du pays». La conférencière déplore à ce sujet les pressions exercées sur Alger pour reconnaître le Conseil national de transition libyen en recourant à des accusations qu'elle juge «infondées». Les pressions ne se limitent pas là puisque, poursuit-elle, des cercles occultes étrangers alimentent des mouvements locaux aux desseins obscurs. La SG du PT qui salue à ce propos la position officielle de l'Algérie vis-à-vis de la question, indique que «la reconnaissance du CNT libyen signifie la légitimation des coups d'Etat». Pour éviter le scénario libyen ou syrien, elle appelle à des mesures urgentes pour mettre en œuvre les réformes politiques. A cet égard, Louisa Hanoune constate que des «forces de l'inertie» tentent de bloquer les réformes annoncées pour des raisons d'intérêts divers. Aux yeux du chef de file du PT, la révision des lois sur les partis, code électoral, lois sur l'information, constitue un replâtrage puisque, au fond, c'est toute la Constitution qui est à réviser : «On a placé la charrue avant les bœufs», a-t-elle commenté. Dans le même contexte, elle réitère le souhait de son parti de voir l'Assemblée populaire nationale dissoute puisque, dit-elle, «c'est une assemblée fantoche, sans plus». Pour un sursaut démocratique, Mme Hanoune propose d'aller vers une assemblée constituante, «synonyme d'une refonte réelle et seule voie menant à une démocratie fondée sur de bases solides», a-t-elle encore souligné.