Ce sera après-demain que les enseignants et les pouvoirs publics vont débattre du régime indemnitaire. La mouture portant sur le régime indemnitaire des enseignants sera étudiée aujourd'hui. Une commission ad hoc va se réunir à cet effet au niveau de la direction générale de la Fonction publique à Alger. Elle a été installée après la grève des enseignants en novembre dernier et composée des représentants des ministères des Finances et de l'Education nationale. «Les membres de la commission ad hoc sont en pleine activité et n'ont pas encore abouti à la mouture finale du nouveau régime indemnitaire». C'est ce que nous a indiqué le chargé de communication de l'Union nationale des personnels de l'enseignement et de la formation (Unpef). Messaoud El Amraoui a déclaré que d'autres dossiers sont à l'étude. L'Unpef a tenu une réunion avant-hier avec les cadres du ministère de l'Education nationale, avec pour objectif d'établir un suivi des dossiers relatifs au régime indemnitaire, aux oeuvres sociales et à la médecine du travail. La tutelle a fixé au 4 février la finalisation du nouvel arrêté ministériel sur les indemnités. Actuellement, les syndicalistes suivent avec intérêt le verdict de la commission ad hoc. Ils craignent que leurs propositions ne soient pas prises en considération. Ils ont suggéré l'intégration de quatre nouvelles indemnités dans le nouveau texte. Il s'agit de l'indemnité de contrainte pédagogique et sociale, de socialisation, des activités et tâches complémentaires et celle relative au suivi de l'évaluation et de l'orientation. Les primes devraient être calculées selon le nouveau salaire de base. En attendant la décision finale de la commission ad hoc, les syndicats du secteur de l'éducation mettent en garde le gouvernement. Ils menacent, d'ores et déjà, de recourir à un nouveau débrayage au cas où le nouveau régime indemnitaire ne répondait pas aux aspirations des enseignants. Dans ce contexte, notre interlocuteur a formulé certaines exigences. Il veut que la commission ad hoc fixe une date exacte pour la fin de ses travaux afin de résoudre définitivement le dossier du régime indemnitaire dans les plus brefs délais. Ensuite, il estime que les indemnités doivent faire l'objet d'une augmentation importante. Les références devraient être le dossier de la commission nationale que l'Unpef et le Cnapest avaient préparé. Ce serait la seule manière de répondre aux aspirations des personnels de l'éducation nationale. «Nous imputons aux pouvoirs publics la responsabilité de tout retard accusé dans la satisfaction de nos revendications car les personnels de l'éducation nationale sont inquiets et ne peuvent pas attendre davantage», conclut-il. Concernant la médecine du travail, une rencontre est prévue le 7 février prochain au niveau du ministère afin de faire le point sur ce volet.