Alors que la révision du régime indemnitaire reste une exigence des enseignants qui s'estiment lésés dans leurs droits, dans la mesure où la récente revalorisation n'a pris compte d'aucune des 4 indemnités proposées par les syndicats, l'Union nationale des professionnels de l'enseignement et de la formation (Unpef) relance de plus belle le dossier des œuvres sociales. Une pétition nationale pour récolter 500 000 signatures, soit le nombre de fonctionnaires du secteur, a été lancée pour exiger la promulgation de la nouvelle décision ministérielle relative aux œuvres sociales et soustraire ainsi le dossier de la chapelle de l'UGTA. «Pour ne pas accabler les élèves encore une fois et perturber leur scolarité déjà sérieusement compromise, nous avons opté pour cette forme de revendication», a d'emblée fait savoir le chargé de communication de l'Unpef, Messaoud Amraoui, dans une déclaration au Temps d'Algérie, affirmant que l'opération de collecte de signatures est en bonne voie. «Il y a un engouement sans précédent de tous les travailleurs de l'éducation, y compris ceux affiliés à l'UGTA», s'est réjoui notre interlocuteur sans pour autant donner un chiffre précis sur le nombre de signataires. «Nous allons faire une première évaluation dans les prochains jours», s'est-il contenté de dire, affichant une totale conviction quant à l'adhésion «massive des travailleurs de l'éducation», à l'appel de l'Unpef. Le syndicaliste affirmera que la pétition sera adressée au ministre pour lui prouver que c'est une revendication de la base. Pour M. Amraoui, il est impératif de renouveler les commissions de wilaya par le biais d'élections transparentes. La nouvelle mouture de la gestion des œuvres sociales comprend, rappelle-t-on, la mise en place d'une commission nationale, des commissions de wilaya, d'une commission au niveau de l'administration centrale et de sous-commissions au niveau de chaque établissement, sous tutelle du ministère. «Tous les corps du secteur doivent être représentés au sein de ces commissions», a encore souhaité notre interlocuteur non sans rappeler que les œuvres sociales représentent quelque 684 milliards de centimes, «une somme qu'il faut gérer dans la transparence», dira-t-il encore. Dans cette optique, l'Unpef estime que cet argent devrait être destiné à la réalisation de deux projets, à savoir l'éradication définitive de la crise du logement dans le secteur et la construction d'un hôpital digne, spécialement réservé aux professionnels de l'éducation, autre façon de prendre en charge la troisième revendication des syndicats, la médecine du travail. S'agissant du régime indemnitaire, notre interlocuteur, qui exhorte le ministère à tenir ses engagements, affichera sa non satisfaction quant à la revalorisation «concédée» par les pouvoirs publics et exige qu'«au moins une des 4 indemnités que nous avons proposées soit prise en charge». Le Conseil national de l'Unpef, qui se tiendra durant la deuxième semaine du moins de mai, planchera sur toutes les revendications, fera encore savoir Amraoui qui n'écarte pas, dans cette optique, une action dans le cadre de la confédération des syndicats algériens, nouvellement lancée.