Ultimatum n Ces deux syndicats ont décidé de recourir à la grève à partir du 24 février pour une semaine «reconductible». Saddek Dziri et Nouar Larbi, respectivement, secrétaires généraux de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef), et du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire (Cnapest), ont expliqué, hier, le pourquoi de cette grève. Il s'agit essentiellement du «manque de transparence dans la concrétisation de l'accord du 23 novembre 2009 entre le MEN et nos syndicats», ont-ils expliqué lors d'une conférence de presse conjointe à Alger, soulignant des «contradictions» dans la récente lettre ouverte adressée par le ministre de l'Education nationale. Il s'agit, selon le représentant du Cnapest, des revirements constatés dans les termes utilisés par rapport à l'augmentation prévue dans le cadre du régime indemnitaire. «Nous avons constaté que le mot ‘'considérables'', n'est plus utilisé comme adjectif qualificatif aux augmentations promises dans la récente lettre de M. le ministre», fera remarquer M. Larbi en critiquant la manière avec laquelle a été traité le dossier du régime indemnitaire par la tutelle qui n'a pas associé le partenaire social «représentatif», à savoir, selon lui, l'Unpef et le Cnapest. «C'est nous, les deux syndicats, qui avons paralysé les écoles des trois paliers pendant 21 jours, et le ministère sait très bien qui est le vrai représentant du personnel de l'éducation et avec qui il doit négocier», dira, pour sa part, M. Dziri, secrétaire général de l'Unpef. Outre cela, les deux intervenants ont reproché à leur tutelle le retard «exagéré» dans le traitement du dossier du régime indemnitaire dont la commission ad hoc, chargée par le département de Benbouzid, peine encore à fixer la date butoir pour l'annonce des résultats. Par ailleurs, les conférenciers rappellent au ministre de l'Education que les trois dossiers clés constituant l'essentiel de la plateforme de revendications des travailleurs de l'éducation nationale (enseignants et corps administratif), à savoir : le régime indemnitaire, la gestion des œuvres sociales et la médecine du travail, sont «indissociables». Autrement dit, les autorités devraient traiter ces trois dossiers à la fois et ne pas se contenter seulement de celui ayant trait au régime indemnitaire. A défaut, les syndicats maintiendront leur mouvement de protestation, et ce, jusqu'à la satisfaction de l'ensemble des revendications, avertissent les deux conférenciers.