Comme l'avait annoncé le porte-parole de l'Union Générale des Commerçants et Artisans Algériens (l'UGCAA), le pain n'était pas disponible à toutes heures au niveau de toutes les artères d'Alger au premier jour de l'Aïd. Si le pain était disponible jusqu'à 13h00, dans les quartiers périphériques, à l'exemple la Pointe Pescade ou de Ain Beniane, ce produit tant demandé par le citoyen faisait défaut. A Boumerdès par contre, le pain était disponible mais pas au niveau des boulangeries ! D'après des citoyens, des boulangeries avaient cédé le pain au marché parallèle avant de baisser, très tôt, leurs rideaux ! Les 1500 boulangeries de garde devant assurer le service au premier jour de l'Aïd n'ont pas pu fournir le pain à tout le monde. Des citoyens avaient passé la matinée à sillonner plusieurs quartiers de la capitale dans l'espoir d'obtenir quelques baguettes de pain.Cela dit, des boulangers ont tenu leurs promesses en travaillant à la veille de l'Aïd jusqu'à très tard le soir et selon les estimations, 6.000 baguettes de pains ont été vendues avant 09h00 du matin, par chaque boulangerie. Rappelons à ce propos que 120 millions baguettes de pains devaient être fournies durant les deux jours de l'Aïd et le week-end par les 8.000 boulangeries de garde au niveau national. Habités par la peur de ne pas trouver ces produits au deuxième jour de l'Aïd, les citoyens s'y sont approvisionnés en grande quantité. C'est l'une des raisons, d'ailleurs, constate un boulanger, qui fait que le pain ne soit pas disponible pour tout le monde. Toutefois, au deuxième jour de l'Aïd, les boulangeries, d'une façon générale, ont pu répondre aux besoins des citoyens. Mais ce n'est pas le cas du lait qui n'était pas disponible dans certains quartiers de la capitale. Le porte-parole de l'UGCAA avait averti, à la veille de l'Aïd, que le lait ainsi que carburant d'ailleurs, ne dépendaient pas des commerces de détails, mais des producteurs et des distributeurs et que leur éventuelle non-disponibilité incomberait à ces derniers. Par ailleurs, pour ce qui est du transport, si l'Etusa a fait des efforts à Alger-centre, la banlieue est restée desservie. Du côté de Fort de l'eau, par exemple, des citoyens ont dû faire du stop pour se déplacer, les transports, bien que présents, étant rares. La direction de l'Etusa avait promis de mettre toutes les capacités de son parc à la disposition des citoyens ainsi que les représentants des transports privés qui avaient assuré que 40.000 bus sur les 70.000 seraient de service au niveau de tout le territoire national.