Les boulangeries, caf�t�rias, pizzerias, �piceries�, demeurent toujours ferm�es, apr�s les deux jours de la f�te de l�A�d. Les quelques commerces ouverts sont pris d�assaut par les citoyens. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Il faut se lever tr�s t�t pour aller � la recherche de pain et de lait. Une situation qui se r�p�te � chaque f�te de l�A�d, et qui d�borde sur les autres jours de la semaine. M�me les personnes ayant repris le travail apr�s l�A�d El-Fitr, peinent � trouver quelque chose � se mettre sous la dent � midi. La plupart des boulangeries, pizzerias, caf�t�rias et �piceries sont ferm�es malgr� l�appel de l�Union g�n�rale des commer�ants et artisans alg�riens. L�UGCAA avait lanc� un appel � ses adh�rents pour assurer aux citoyens, durant les deux jours de l�A�d, les produits de premi�re n�cessit�, notamment le pain et le lait. Mais peine perdue : ses recommandations n�ont pas �t� respect�es. Les quelques commerces ouverts hier � Alger n�arrivaient pas � satisfaire la demande. Dans le quartier populaire de Belouizdad, le pain �tait presque introuvable. Nombre de boulangeries sont ferm�es depuis la veille de l�A�d. Pour pallier cette p�nurie, les citoyens se ruent sur le pain traditionnel (matlou�e). Une alternative qui apparemment, ne semble pas r�gler le probl�me. Les boulangers avancent, comme argument, l�absence de leurs ouvriers originaires pour la plupart de l�int�rieur du pays. �Nos ouvriers viennent des villes de l�int�rieur. Comme ils sont partis passer la f�te de l�A�d El-Fitr chez eux, notre commerce tourne avec un personnel tr�s r�duit. D�autres boulangers ont pr�f�r� lib�rer leurs ouvriers et fermer leur commerce durant les f�tes de l�A�d�, explique le g�rant d�une boulangerie dans le m�me quartier. Connue pour ses nombreux restaurants, pizzerias et fast-foods, la rue Hassiba-Ben-Bouali ne compte que quelques magasins ouverts. Il est midi, les rares fast-food disponibles sont pris d�assaut. Ils grouillent de monde. Les serveurs sont tellement d�bord�s que m�me les g�rants se mettent de la partie. Face � des situations pareilles, la qualit� du service est rel�gu�e au dernier rang. Priorit� : servir tout ce beau monde. Assis, debout, accoud�s au comptoir ou adoss�s au mur, les clients se moquent du confort, leur seul souci est de se faire servir un sandwich ou un plat. Quant aux �piceries ouvertes, elles arrivent difficilement � r�pondre aux besoins du consommateur. Peu de marchandises sont disponibles et les �tals sont presque vides. Ici, on a l�impression que l�approvisionnement n�a pas �t� fait depuis plus d�un mois. �Comme les pizzerias sont ferm�es, les gens se rabattent sur les produits d��picerie tels les fromages, les yaourts, les conserves, le pain conditionn� et les boissons�, explique le g�rant d�une �picerie � la rue A�ssat-Idir.