Photo : Makine F. Le peuple algérien a fêté l'Aïd el fitr dans une ambiance festive empreinte de piété et de solidarité. A Alger, les malades ont eu droit à des visites conviviales.Dans les hôpitaux de la capitale, solidarité et charité ont été de mise, et ce grâce aux efforts de diverses associations de bienfaisance et d'âmes charitables. Lors d'une tournée dans les hôpitaux Mustapha-Pacha, Djillali-Belkhenchir, Nafissa-Hamoud, l'initiative a été au rendez-vous pour partager ce moment de fête, notamment avec les enfants en leur apportant joie et gaieté. Amine, rencontré devant le service pédiatrie de l'hôpital Mustapha-Pacha alors qu'il s'apprêtait à distribuer un lot de cadeaux et de jouets aux enfants malades, a affirmé «entreprendre pareille initiative chaque fête de l'Aïd pour être aux côtés des enfants malades qui n'ont pu quitter l'hôpital». «Il n'est pas aisé de faire la joie de ces enfants en pareille circonstance mais nous tentons de leur apporter un air de fête en ce jour particulier», a-t-il fait remarquer. De leur côté, les parents des enfants malades ont exprimé leur satisfaction à l'égard de ces initiatives devenues désormais une tradition louable et répandue au sein de la société algérienne. A Oran, le Croissant rouge a effectué une visite à trois hôpitaux et cinq centres de l'enfance assistée dans la wilaya, lors de laquelle des cadeaux ont été distribués à plus de 160 enfants. Mohamed Khouidmi, responsable du comité d'Oran du CRA qui a conduit cette visite, a indiqué que cette opération s'inscrit dans le cadre d'une campagne lancée par la chaîne III de la radio algérienne, «Un jouet pour chaque enfant». Les enfants ont beaucoup apprécié cette initiative. Bahaeddine, un enfant de huit ans, venu de la wilaya de Tindouf pour subir une intervention chirurgicale aux poumons au centre hospitalier universitaire d'Oran, s'est dit très content de voir un clown. Yacine, 13 ans, qui s'est fait opéré hier lundi de l'appendice, a affirmé quant à lui que l'ambiance festive lui a fait oublier ses douleurs. Les enfants en état de se déplacer sont sortis dans les couloirs de l'hôpital pour regarder la troupe folklorique, alors que les autres aux cas sensibles se sont contentés de vibrer à leur place aux rythmes du karkabou. A Constantine, une dizaine de pupilles de l'Etat, pensionnaires du centre pour enfants assistés de Ziadia, sera intégrée dans le programme de relogement des familles occupant des habitations précaires, a indiqué mardi, à l'occasion de la fête de l'aïd, le wali Nourredine dans Bedoui, lors d'une visite à ce centre. L'intégration au programme résorption de l'habitat précaire de pupilles de l'Etat résidant dans ce centre d'accueil avec femme et enfants, a-t-il déclaré, contribuera à «donner un sens à la vie de ces pères de familles». Les heureux bénéficiaires de cette initiative étreints par l'émotion, ont éprouvé de la peine à exprimer leur joie à l'annonce de ce «cadeau inattendu». Les familles concernées seront relogées dans des logements neufs en cours de réalisation à la nouvelle ville Ali Mendjeli, a souligné le wali.Même ambiance de solidarité dans les wilayas du sud où la fête de l'aïd a été célébrée dans la ferveur, la piété et la solidarité. A Ouargla, la fête a débuté comme le veut la tradition par le rituel religieux de la prière qui a regroupé des milliers de fidèles, de tous âges et catégories sociales. A cette occasion, les prêches se sont articulés autour des recommandations de solidarité, d'entraide, de pardon, de tolérance et de cohésion sociale. La sortie des mosquées est généralement l'occasion de retrouvailles entre amis et voisins qui saisissent l'opportunité pour échanger des vœux de santé et de prospérité et de pardon, avant de procéder, comme le veut la tradition, aux visites familiales, mais aussi aux proches dans un élan de raffermissement des liens sociaux.