Photo : Slimene S.A. Le 29 septembre est la date fixée pour la tenue de la rencontre tripartite gouvernement, UGTA et patronat. C'est au cours d'une rencontre qui a réuni samedi dernier le premier ministre, Ahmed Ouyahia, et le secrétaire générale de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, que cette date a été officiellement arrêtée.Cela étant, les partenaires sociaux doivent fédérer leurs actions dans l'objectif de sortir avec une feuille de route commune à soumettre à la chefferie du gouvernement pour que celle-ci définisse, d'une manière précise, les points à débattre lors de la rencontre tripartite. Du côté de la centrale syndicale, Sidi Saïd a appelé ses cadres à se mobiliser et à établir une plate-forme de propositions. C'est, d'ailleurs, l'objet de la réunion du secrétariat national, tenue hier, au siège de la Maison du peuple en présence du patron de l'UGTA. La centrale syndicale a, d'emblée, dégagé des propositions. Selon M. Malki Abdelkader, secrétaire national chargé de la communication, l'UGTA compte demander aux autorités concernées de régler le problème de l'Impôt sur le revenu global. Elle estime nécessaire de revoir à la baisse, le seuil de l'IRG. «Nous voulons que le seuil de l'IRG soit calculé, selon le revenu de chaque travailleur», a souligné le syndicaliste, avant d'ajouter qu'il est également primordial pour l'organisation syndicale de demander l'amélioration du pouvoir d'achat aussi bien des travailleurs que celui des retraités. Pour la première catégorie, la centrale syndicale a inscrit la revendication de revaloriser le seuil du salaire minimum garanti (SNMG). L'objectif fixé est d'avoir une augmentation de 10 000 DA pour que le SNMG passe de 15 000 à 25 000 DA. «Tout dépendra des négociations», a avancé M. Malki. En outre, la révision de l'article 87 bis de la loi 90-11 qui définit le SNMG et englobe les indemnités, constitue l'autre point que l'UGTA prévoit de mettre sur la table des discussions lors de la tripartite. Selon Malki, ce point sera examiné dans le cadre du débat qui sera lancé sur la composante du nouveau code du travail. Pour ce qui est de la deuxième catégorie, à savoir les retraités, il est question d'améliorer leur situation sociale, à travers la valorisation des pensions. Sidi Saïd a déjà promis aux retraités de soulever leurs préoccupations à qui de droit, soulignant que «les retraités ont besoin de plus de considération et leur dossier sera le premier à être examiné lors de la prochaine tripartite». La commission mixte issue de la 13e tripartite, chargée du dossier de la suppression de la retraite sans condition d'âge est certainement attendue pour présenter ses conclusions. Il convient de rappeler que cette commission a, d'ores et déjà, finalisé ses travaux. L'autre point inscrit au centre des préoccupations de cette même organisation syndicale est la promotion de la production nationale. «Il est important, pour nous, d'assurer un tissu industriel national et de le promouvoir. Notre objectif est de booster la production nationale et de réduire la facture des importations», a indiqué M. Malki. Pour ce qui est du patronat privé, l'UGTA tient fort à l'élaboration des conventions collectives. Ces principaux points précités seront agencés et présentés en premier lieu aux organisations patronales signataires du pacte économique et social. Une rencontre se tiendra incessamment entre les cadres de l'UGTA et le patronat, précise M. Malki. Par ailleurs, il a été décidé lors de la réunion du secrétariat national de convoquer la commission d'exécutif nationale (CEN), juste après la tripartite pour débattre des résultats.