C'est officiel. Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a fixé hier la date de la tenue de la tripartite entre le gouvernement, l'UGTA et le patronat. La rencontre du dialogue social, attendue depuis très longtemps, aura lieu mercredi et jeudi, à la résidence d'Etat El Mithak. Six points sont inscrits à l'ordre du jour de la 13e session de la tripartite qui regroupera une délégation du gouvernement que conduira le Premier ministre, le partenaire social (UGTA) et cinq organisations patronales. Les participants débattront notamment de l'évaluation du pacte national économique et social au plan des mécanismes, des objectifs et des perspectives, de la refonte du système mutualiste algérien, de la question des allocations familiales, de la retraite et de la question de l'augmentation du salaire national minimum garanti (Snmg). A en croire les récentes déclarations du secrétaire général de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, le Snmg sera augmenté de 3000 DA. Cette augmentation n'est en réalité que la mise en application d'une promesse électorale faite par le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, lors d'un meeting animé à Arzew en février. Dans le cadre de cette revalorisation, le ministre des Finances, Karim Djoudi, a déjà annoncé à l'APN la décision de l'Etat d'octroyer une enveloppe financière de l'ordre de 230 milliards de dinars. Concernant le système mutualiste, le ministre du Travail, Tayeb Louh, a précisé récemment que son ministère élabore le système contractuel avec le secteur de la santé, car il veut «conférer davantage d'importance» aux mutualités sociales eu égard à leur «contribution à la sécurité sociale des travailleurs et à la solidarité qu'elles suscitent entre les travailleurs». La question du désengagement de l'Etat concernant le payement des allocations familiales n'est pas du goût des organisations patronales qui ont exprimé clairement leur refus d'assumer leur prise en charge. Selon les chefs d'entreprise, le payement des allocations familiales relève d'une mission de l'Etat, puisqu'elles ont un caractère social. Pour rappel, les organisations patronales qui prendront part à la rencontre sont la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), la Confédération algérienne du patronat (CAP), la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), l'Association des femmes algériennes chefs d'entreprises (SEVE), la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA) et l'Union des entrepreneurs publics (UNEP).