Si El Hachemi Assad, commissaire du Festival du film amazigh, a reçu dimanche dernier au soir le triomphe «Nabeulsis, soulahfat edhahabia» du Festival du film maghrébin de Nabeul, Tunisie (FFMN), qui s'est tenu du 8 au 11 septembre, et ce, en signe de reconnaissance pour ses efforts à la relance du cinéma en Algérie et à la promotion du cinéma amazigh. Cette distinction en dehors de nos frontières encourage l'initiateur du festival qui en est à sa 12e édition. Outre l'hommage particulier rendu au peuple palestinien, l'autre caractéristique forte de ce festival fut le close-up consacré au cinéma amazigh avec une sélection des meilleurs films produits à ce jour en présence de journalistes, de critiques et de cinéastes algériens, marocains, mauritaniens et libyens. Un certains nombre de recommandations ont été formulées, relatives au développement et à la promotion de la cinématographie à l'échelle maghrébine. L'idée de lancement d'une caravane cinématographique itinérante à travers le Maghreb a été retenue ainsi que la mise en place de partenariats entre les professionnels avec des échanges de compétences et de films. Fidèle à son esprit novateur, le FFMN interpelle chacun d'entres nous sur le rôle des sons et des images dans notre société. Pour ce faire, cette troisième édition, qui se tient le lendemain de la tourmente et dans le sillage de la Révolution, s'est faite spécifique et diversifiée. La liberté retrouvée après tant de douleur a donné un nouveau rythme et un nouvel élan en franchissant un nouveau pas. Les «Nuits du cinéma de Nabeul» de 2006 et 2008 sont désormais devenues un véritable festival du cinéma, appelé à s'émanciper et se diversifier pour devenir la vitrine des expressions et créations maghrébines dont l'amazighité. Une telle rencontre contribue à ouvrir les portes et les fenêtres non seulement dans le mur de la connaissance culturelle mais aussi dans celui de l'incompréhension de l'autre, des autres.