Photo : Makine F. Bonne nouvelle pour les travailleurs. Le Salaire national minimum garanti (Snmg), actuellement de quinze mille dinars, «sera revu à la hausse». L'annonce en a été faite, hier, à Guelma, par M Sidi Saïd, secrétaire général de l'UGTA, en marge des travaux de la rencontre nationale, consacrée à la sensibilisation sur la relation de l'économie et de la promotion de l'emploi. Sans donner de détails, le patron de la centrale syndicale a affirmé que «ce qui est certain, c'est que l'évolution du Snmg se fera, selon les négociations qu'on aura avec le gouvernement et le patronat lors de la prochaine tripartite». Dans la foulée, il a affirmé que la tripartite a atteint sa maturité. Pour ce qui est des mouvements de grève et de contestations ayant émaillé l'opération de relogement et le débrayage qu'ont observé les travailleurs de l'éducation et de la santé, il a affirmé que toutes les revendications sont légitimes, précisant que le recours systématique aux grèves et à la contestation ne règlent pas les problèmes. «Il n'y a que le dialogue social serein et responsable qui règle les problèmes», a-t-il estimé, notant que notre pays a besoin «de stabilité et de l'approfondissement de la sécurité, deux éléments essentiels pour le développement économique et social». Sidi Saïd a indiqué que «les revendications des travailleurs sont légitimes, mais leur solution passe par le vrai dialogue, car la violence n'a jamais réglé quoi que ce soit». Commentant l'actualité dans la région arabe, Sidi Saïd estime que les Algériens refusent toute ingérence étrangère dans les affaires de leur pays. «Aux problèmes locaux, des solutions locales», dit-il. Allusion à la démarche de certains pays occidentaux, qui veulent imposer une certaine «démocratie» aux pays arabes. Dans cet esprit Sidi Saïd, précisera : «Nous voulons une démocratie qui permet à notre pays de se développer et d'être dans le concert des nations». Catégorique, il dira qu'on «refuse à ce que des leçons nous soient données de l'étranger», ajoutant qu'il est «inconcevable de trahir le serment fait à nos martyrs et au peuple algérien». «Ceux qui attendent un soulèvement en Algérie qu'ils l'oublient complètement», a-t-il martelé. «Nous refusons la démocratie qui nous vient de l'étranger», fait-il savoir, soulignant que celle-ci «existe dans notre pays et a juste besoin d'être approfondie», d'autant plus que «les Algériens sont capables de prendre en charges leurs problèmes». Sidi Saïd a convoqué l'histoire et a rappelé que durant la décennie noire, l'UGTA a sollicité certains pays, dans le cadre de la solidarité syndicale. Ces pays, a-t-il dit, «nous ont fermé leurs portes». Pour autant, a-t-il ajouté, cela «ne nous a pas empêchés de nous en sortir». De son côté, Christine Maria, représentante du bureau international du travail, a mis l'accent sur le potentiel «économique énorme» dont dispose notre pays. A ce propos, elle a affirmé que «l'Algérie est une grande nation, un Etat qui possède, en dehors des hydrocarbures, une grande richesse, à savoir sa jeunesse qui lui garantit un avenir prometteur». Elle a estimé que le dialogue social est l'une des clés qui permet aux Etats de venir à bout du grand défi qu'est l'emploi. Dans une allocution succincte, Habib Yousfi, président de la Confédération générale des entreprises algériennes, a mis en exergue le rôle que doit jouer celle-ci pour garantir la stabilité du front social. Notons que des communications, en rapport avec la thématique traitée ont été données par des spécialistes en la matière.