Alors que les 3000 DA d'augmentation du Snmg décidée lors de la précédente tripartite ne sont pas encore acquis par les travailleurs concernés, vu que cette mesure n'est applicable qu'à partir de janvier 2010, que le patron de la centrale syndicale préconise d'ores et déjà une autre révision des salaires qui interviendra l'année prochaine. C'est ce qu'a affirmé hier Abdelmadjid Sidi Saïd, en marge d'une rencontre sur l'émigration tenue à l'Institut national des études et recherches juridiques. Le premier responsable de l'Ugta qui mettra en exergue le fait que les négociations collectives sur le secteur économique public et privé et le code du travail se poursuivront en 2010, se dit aussi convaincu que «cette nouvelle année sera bénéfique pour les travailleurs algériens à travers l'augmentation du Salaire national minimum garanti (SNMG) qui touchera tous les secteurs», assure-t-il. Concernant l'article 87 bis du code du travail qui sera modifié dans le cadre du prochain amendement de ce texte, le patron de l'Ugta a souligné que ce dernier vise à «préserver les droits des travailleurs» en évitant un rapprochement des salaires entre les travailleurs dont les qualifications et l'ancienneté diffèrent. L'article 87 bis du code du travail promulgué en 1990 et modifié en 1997 stipule que le SNMG englobe le salaire de base, les indemnités et primes de toute nature, à l'exception des indemnités versées au titre de remboursement de frais engagés par les travailleurs, rappelle-t-on. Sidi Saïd a affirmé que le dialogue social «a à chaque fois démontré qu'il était possible de trouver des solutions aux problèmes de l'emploi». Evoquant les acquis importants de 2009, le secrétaire général de la centrale syndicale a précisé que les travailleurs algériens ont à leur actif plusieurs acquis, notamment après la tenue de la tripartite sanctionnée par le relèvement du SNMG. Il a ajouté que la «tripartite est un acquis pour les travailleurs et contribuera sans doute à relever le seuil du revenu individuel et collectif de toutes les catégories sociales».