ArcelorMittal a eu, non seulement, l'accord de principe pour la reconduction de sa convention de partenariat, mais également le feu vert pour actionner son plan d'investissement. Cela étant, le partenariat avec l'opérateur indien est maintenu. La nouvelle convention de partenariat sera officiellement signée à la fin du mois d'octobre, a fait savoir M. Samaïl Kouadria, président du syndicat d'entreprise, représentant les travailleurs du complexe d'El Hadjar. Lors d'une conférence de presse animée, hier, au siège d'ArcelorMittal, le syndicaliste a affirmé que «l'Etat, à travers le CPE, a donné son feu vert pour la reconduction de la convention d'investissement et de partenariat». Cette étape sera, toutefois, précédée, précise-t-il, de l'organisation de l'assemblée générale d'ArcelorMittal. Une première réunion de l'AG est prévue, aujourd'hui, portant sur l'examen et la clôture des comptes sociaux alors que la deuxième est programmée pour le début octobre en vue de finaliser et d'adopter le programme d'investissement, note-t-on. Le syndicat d'entreprise est, selon son porte-parole, satisfait d'autant que la condition sine qua non pour le renouvellement de la convention d'ArcelorMittal est le déploiement du plan d'investissement. Toutefois, le syndicat souligne qu'il reste «vigilant» et espère avoir «du concret». Ce qui rassure les travailleurs du complexe, c'est le fait que l'Etat, souligne le même syndicaliste, a, désormais, un droit de regard sur l'entreprise. M. Kouadria a rappelé, dans ce cadre, que le 16 juin dernier, le CPE a donné son accord pour la participation de Sider, à hauteur de 30% (quote-part) aux investissements qui seront engagés à ArcelorMittal. La nouveauté consiste également dans le changement du système de financement. Au lieu de passer par les banques, la participation de Sider fera l'objet d'un financement par le Fonds national d'investissement avec un taux bonifié, explique M. Kouadria. Ce dernier a, lors de la conférence, exposé les grandes lignes du plan de développement industriel 2011-2015 d'un montant global de 500 millions d'euros, entériné par le conseil d'administration d'ArcelorMittal le mois de janvier dernier. Ce plan comprend, poursuit-il, deux phases, dont la première consiste à renouveler et à améliorer les équipements stratégiques existants (filière fonte) de l'usine de façon à amener le complexe à une production de 1,4 million de tonne/an. Cette phase comportera le programme de remise en l'état du haut fourneau n°2 et un certain nombre d'améliorations de productivité comme la remise à niveau de l'agglomération n°2, à travers des travaux de maintenance lourde et enfin, la rénovation complète de la cokerie. Ce dernier projet nécessite une enveloppe de l'ordre de 90 millions d'euros. Quant à la seconde phase, dont le coût est estimé, globalement, à 300 millions d'euros, elle consiste à implanter au niveau du complexe d'El Hadjar une installation de réduction directe (DRI) qui portera la capacité de production à 2,4 millions de tonnes par an. Saisissant, par ailleurs, l'occasion de la conférence de presse, le syndicat d'entreprise d'ArcelorMittal a évoqué des questions relevant de l'actualité internationale. Il a tenu à dénoncer «la campagne des médias étrangers visant à déstabiliser le pays, soulignant que l'Algérie est souveraine et n'a pas besoin de recevoir de leçons en matière de démocratie».