Photo : Slimène S.A. Le président du Front national algérien, Moussa Touati, réaffirme son opposition au projet de loi organique relatif à la participation de la femme à la gestion des assemblées élues, lors d'une rencontre avec les militantes d'Alger. M. Touati n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour qualifier ce texte de loi «d'entreprise dangereuse aux conséquences fâcheuses». De prime abord, l'intervenant a fustigé, dans son allocution, ceux qui disent que la femme est incapable de gérer les affaires administratives. «On veut nous imposer une politique de quota dans le cadre de la participation de la gent féminine dans la gestions des assemblées élues, comme si la classe politique les a exclues», a-t-il martelé, avant de préciser que «la femme est partie prenante au sein de notre parti et ce, depuis sa création en 1999». Dans la foulée, il a estimé que les promoteurs de la politique des quotas veulent donner une fausse image du combat de la femme algérienne. En outre, la même voix souligne ne pas comprendre les motifs qui empêcheraient les initiateurs du projet en question de nommer, par exemple, 24 walis femmes et 16 autres au poste de secrétaires générales au sein des différents ministères. «La femme mérite mieux que ce qui a été proposé dans le projet de loi organique relatif à la participation de la gent féminine dans les assemblées élues», a-t-il soutenu. Le président de cette formation politique, qui a traversé une zone de turbulences, qui a failli ébranler ses fondements, justifie la position de son parti par le poids des traditions de la société algérienne. En guise d'arguments, M. Touati souligne la difficulté d'introduire la femme algérienne dans certains domaines, en particulier en politique. Enfin, M. Touati, qui demande «une charte nationale qui se chargera de redéfinir l'Etat algérien», demande aux autorités de laisser le peuple, dont la maturité n'est pas à prouver, s'exprimer librement.