Les prix des produits alimentaires, dont les légumes secs, les pâtes et les conserves, connaîtront probablement une hausse de 10 à 20% d'ici la fin de l'année, indique l'UGCAA (Union générale des commerçants et artisans algériens), se référant aux estimations des importateurs. «Contrairement aux prix des produits nationaux, nous ne pouvons pas contrôler ceux des produits importés. Des importateurs nous ont signalé une hausse des prix des produits alimentaires, mais aussi des effets vestimentaires», indique Hadj Tahar Belnouar, porte-parole l'UGCAA. Les importateurs, explique-t-il, justifient cette éventuelle hausse par la flambée des prix des produits de large consommation, notamment sur le marché international. «Cette flambée des prix est liée aux crises qu'a connues le monde ces derniers temps, notamment la crise économique, à cause de laquelle des pays producteurs ont réduit considérablement leur production», dit-il. Par ailleurs, concernant les prix des effets vestimentaires, le porte-parole de l'UGCAA fait savoir, en se référant toujours aux estimations des importateurs, que l'éventuelle augmentation de leurs prix est liée à la hausse des prix des moyens de transport, en Europe en particulier, ainsi que de la main-d'œuvre et de la matière première. «Tout cela se répercute sur des pays non producteurs comme l'Algérie qui importe plus de 50% de produits alimentaires et 70% d'effets vestimentaires», dit-il en déplorant que les importateurs n'encouragent pas leurs fournisseurs à investir en Algérie. «Les importateurs préférent acheter des produits à des prix forts plutôt que de développer avec leurs partenaires étrangers des formules d'investissement pour améliorer le pouvoir d'achat du consommateur algérien», regrette-t-il en rappelant qu'en 2010, les importations des produits alimentaires ont coûté six milliards de dollars à l'Etat tandis qu'en 2011, selon des prévisions, elles atteindront les sept milliards de dollars. «C'est une première ! Certes, chaque année, il y a une hausse de la valeur des importations de 200 000 à 250 000 dollars mais jamais d'un milliard de dollars comme c'est le cas pour 2011. Le coût des viandes, notamment a augmenté d'une façon significative. L'importation des viandes en 2010 est estimée à 200 millions de dollars contre 250 millions de dollars actuellement et 300 millions de dollars d'ici la fin de l'année, d'après les prévisions», conclut-il. Il est à noter que les prévisions annoncées par l'UGCAA ne sont ni démenties ni confirmées par le ministère du Commerce. «Ces prévisions n'engagent que ceux qui les ont prononcées. Pour notre part, nous comptons vérifier ces prévisions par le biais de la cellule de contrôle des prix», assure M. Tifour, chargé de la communication au ministère du Commerce.