Photo : Mahdi I. Serait-ce la fin des parkings sauvages dans la capitale ? Les prémices d'une telle éventualité sont peut-être à trouver du côté de Bab El Oued. Fayçal Salem Chérif, délégué auprès de l'Assemblée populaire communale de Bab El Oued, est catégorique : Les responsables de la commune ont mis au point un programme relatif à la réorganisation et à la gestion des parkings anarchiques et ce, depuis 2007. «Le seul inconvénient, explique ce délégué, est l'absence de textes réglementaires notamment d'un cadre juridique». Mais en même temps il se félicite du fait que le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales ait envoyé dernièrement une instruction relative à la réorganisation des parkings sauvages à Alger. «Cette notification permettra de faire avancer les travaux entamés il y a quelque temps notamment en matière de constatation de parkings», précise le responsable. Et d'ajouter : «Ainsi des gardiens légaux seront installés». «Cela repose également sur un cadre réglementaire juridique puisque la procédure de sélection se fera à l'aide de notaires qui délivreront des documents définissant le statut de ces derniers et la participation de la sûreté nationale pour leur déclaration». Pour ce qui est de la tarification, M. Chérif affirme qu'elle sera symbolique. Mais «pour l'instant, rien n'a été décidé dans la mesure où ce volet doit être pris en charge par le conseil communal», a-t-il précisé. Cette expérience de légalisation, la commune d'Alger centre en a voulu être la pionnière, mais apparemment les choses ne se sont pas passées comme le souhaitaient ses responsables. Aujourd'hui son P/APC, Zitouni évacue cette question par un «il s'agit d'un problème d'ordre public», suggérant par là que c'est à la police de régler cette question. Alger fait face à un grand problème de stationnement. Les parkings existants sont saturés. La prolifération des espaces de stationnement sauvages a atteint une ampleur sans précédent. Rares sont aujourd'hui les rues ou ruelles d'Alger sans leurs gardiens qui les ont transformées en parkings payants. Dès qu'une artère est «fréquentée» par des automobilistes, des jeunes au chômage s'autoproclament maîtres des lieux. Munis de gourdins, ils s'imposent pour se faire payer 30 à 50 DA la place de stationnement. Pour rappel, la direction des transports de la wilaya d'Alger a lancé en 2008 un vaste programme pour la réalisation de plusieurs parkings dans la capitale. Le but est de mettre fin aux parkings sauvages. Il s'agit d'un projet de réalisation de 6000 nouvelles places de stationnement dans la capitale touchant les localités de Hydra, d'El Madania et de Sidi M'hamed.