La ministre déléguée auprès du ministre de la Solidarité nationale et de la Famille, chargée de la Famille et de la Condition féminine, Mme Nouara Saadia Djaafar a affirmé, dimanche à Tlemcen, que la formation et la mise à niveau permettent aux associations de contribuer à la concrétisation de projets sociaux et de débattre de questions qui touchent, entre autres, à l'enfance et à la femme. Présidant l'ouverture d'une session régionale de formation sur «l'analyse et le plaidoyer en matière de promotion de l'égalité, selon une approche sociale», Mme Nouara Djaafar a souligné que la société civile, devenue un partenaire efficace dans le développement durable, nécessite les moyens et les méthodes scientifiques pour la mise en oeuvre de ses plans et stratégies. Lors de cette cérémonie, marquée par la présence du représentant du Fonds des Nations unies pour la population et de l'UNICEF en Algérie, la ministre a ajouté que la connaissance et le savoir permettent de concrétiser la stratégie tracée et de pallier les insuffisances en matière d'organisation de la société civile, notamment les associations qui ne parviennent pas à faire participer les citoyens à leur oeuvre de solidarité, car elles «n'ont pas réussi à les convaincre». Après avoir rappelé les étapes parcourues par la société civile dans le domaine de la protection de l'enfance et des droits de la femme, elle a énuméré des «indices positifs» qui traduisent ce progrès dont ceux ayant trait à l'amélioration des prestations de santé dans les villes et les villages, qui ont induit une baisse sensible du taux de mortalité maternelle et infantile, l'augmentation du taux de scolarisation des enfants, la lutte contre l'analphabétisme et l'augmentation du nombre de filles dans les lycées et les universités. Pour sa part, M. Lindsay Edouard, représentant du Fonds des Nations unies pour la Population en Algérie, a salué les efforts consentis par l'Algérie, «qui pourra être un exemple à suivre pour les pays voisins», tout en soulignant que les résultats positifs sont démontrés par une baisse du taux d'analphabètes, une hausse du nombre d'enfants scolarisés et une amélioration de la condition de la femme, en général. Cette session de formation de cinq jours, la deuxième du genre à l'ouest du pays après celle qui a regroupé, en mai dernier, une trentaine d'associations du centre, vise à faire connaître les concepts liés à l'approche du genre social et les méthodes et les outils d'analyse pour ce qui est de l'égalité entre les sexes, et à rechercher les solutions pratiques, afin de plaider pour une intégration du genre social, selon la responsable du comité d'organisation. Les travaux en ateliers, encadrés par deux experts, abordent, entre autres «les notions générales», les outils utilisés pour la suppression de l'inégalité», «la planification stratégique» et «les outils permettant un plaidoyer pour une intégration du genre social».