Photo : Fouad S. Sortis célébrer la victoire de l'équipe nationale face au Rwanda, quatre supporters ont trouvé la mort alors que 168 autres ont été blessés à travers l'ensemble du territoire national, selon un bilan de la direction générale de la protection civile. Deux jeunes hommes, de 27 et 22 ans, sont morts lorsque la motocyclette sur laquelle ils se trouvaient a été percutée par un camion au niveau de la route reliant le domaine de Bouchaoui au Club des Pins. L'accident a également occasionné des blessures à 17 autres personnes., Dans la wilaya de Ain Defla, deux véhicules légers dont les occupants manifestait leur joie à la fin du match se sont télescopés sur l'autoroute Est-Ouest. Bilan : 1 mort et 9 blessés. Un autre décès a été relevé dans la wilaya de Saïda. Agée de 30 ans, la victime a été heurtée par un camion dont le conducteur a totalement perdu le contrôle à cause justement du défilé. « Nous avons enregistré 13 accidents de la circulation routière entre 21h et 23 heures à Alger », précise M. Bernaoui, chargé de communication à la direction de la protection civile qui précise que le dispositif de secours de la protection civile a été spécialement renforcé à l'occasion de la rencontre de Blida. Ainsi, un poste médical avancé équipés de tout le matériel nécessaire, a été installé à l'intérieur du stade Tchaker pour la prise en charge des blessés. 119 personnes ont été traitées au niveau de cette structure dont 30 ont nécessité une évacuation vers l'hôpital de Blida de 14 heures de l'après-midi jusqu'à la fin du match. Parmi ces blessés 3 policiers. Face à ces drames et dérapages M. Bernaoui estime qu'il est impératif de sensibiliser les citoyens sur les dangers des dépassements que peuvent entraîner ce genre de manifestations. « Etre éjecté d'un véhicule est impardonnable », a-t-il expliqué. Et d'ajouter: «Le facteur humain est à l'origine des accidents qui interviennent après les matchs ». Manque de civisme et comportement hystérique sont les principales caractéristiques de certains supporters. Ainsi, des pères de famille n'ont pas osé sortir manifester leur joie en compagnie de leurs enfants en bas âge les exposant à tous les dangers. Salim a eu hier la peur de sa vie lorsqu'il s'est retrouvé coincé dans une circulation monstre au niveau de la trémie du 1er Mai. «Des dizaines de voitures étaient bloquées, les échappements de gaz et les fumigènes ont rendu l'atmosphère irrespirable j'ai cru mourir », raconte-t-il. « Le pire dans tout cela c'est qu'il y avait de très petits enfants que les adultes exhibaient sur les portières des véhicules ».