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Indice de Madjid Bekkouche : L'assurance comme filet contre les aléas de la vie
Publié dans Horizons le 13 - 10 - 2009

Le secteur des assurances en Algérie a encore fort à faire pour se développer et se déployer dans tous les domaines de la vie économique et sociale. A cela, il n'y a pas que des raisons endogènes à l'activité, loin s'en faut, même si les professionnels de l'assurance, eux-mêmes, reconnaissent leur part de responsabilité dans ce qui est communément qualifié de projet d'installation d'une culture de l'assurance en Algérie. Avant les assureurs, les pouvoirs publics sont, par ailleurs, fortement impliqués, pour ne pas dire les premiers impliqués dans ce processus de développement de l'assurance au sein de la société algérienne, et pour cause : la non-assurance a un coût social exorbitant qui obère par ses manifestations épisodiques les efforts financiers de développement en détournant des fonds très importants vers des actions publiques de solidarité sociale, alors que les sinistres que provoquent notamment les intempéries et autres catastrophes de fréquence assez importante peuvent être couverts dans le cadre d'un contrat d'assurance.
C'est un travail de fond qui doit être mené pour sensibiliser les populations, même si cela doit se faire, dans certains cas, à la suite de la survenue d'un sinistre individuel ou collectif, les résistances étant souvent le fait d'un scepticisme par lequel on a tendance à croire que le pire n'arrive qu'aux autres. Il est clair que l'action de l'Etat est incontournable dans les cas de sinistres collectifs, mais les assurances sont en mesure de jouer un rôle financier important. L'assurance obligatoire est un procédé opératoire dans le cadre d'une démarche d'approche inaugurale, lorsqu'une transaction de vente ou de cession de biens induit la condition de contracter une assurance contre, notamment, les catastrophes naturelles. Mais ce procédé trouve ses limites quand il s'agit de renouveler, une année plus tard, ledit contrat d'assurance. Faut-il incriminer l'assuré qui a oublié ou négligé cet aspect ? Faut-il responsabiliser les assureurs qui ne maintiennent pas le contact avec leurs assurés pour leur suggérer de renouveler leurs contrats d'assurances ?
La réponse à cette question, c'est oui pour les deux acteurs, et davantage pour les assureurs qui sont face à une logique d'offensive commerciale, tout spécialement quand il s'agit de leurs produits, dont la vocation essentielle est d'être des produits qui se vendent et non des produits qui s'achètent. Vendre un produit d'assurance hors le produit obligatoire est une performance quotidienne incontournable pour les assureurs s'ils veulent exploiter pleinement le potentiel financier et d'épargne que leur offre le marché algérien. C'est pour cela, outre une culture de l'assurance que doit promouvoir l'Etat à travers tous ses relais institutionnels, que les assureurs doivent former leurs recrues à un marketing conséquemment adapté au métier, et en même temps se faire relayer par les banques qui ont une relation privilégiée avec le public. Et tant mieux si le succès économique de l'activité contribue à préserver la famille algérienne des aléas de la vie.


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