L'émir du Qatar est attendu aujourd'hui à Alger pour une visite de travail et d'amitié sur invitation du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Cheïkh Hamad Ben Khalifa Al-Thani séjournera une journée dans notre pays. Arrivé au pouvoir en 1995, l'émir dirige un pays de moins d'un million d'habitants mais fort riche et courtisé. En matière de réserves de gaz, il occupe la troisième place dans le monde derrière la Russie et l'Iran. Il est, à l'instar de notre pays, membre de l'OPEP. La société pétrolière qatarie et celle du gaz continuent de travailler en partenariat avec Sonatrach. Le Qatar s'est aussi distingué, ces dernières années, par une activité diplomatique intense sur la scène arabe. Il avait abrité le dernier sommet arabe et a déployé des efforts intenses pour régler la crise libanaise. La communauté algérienne dans l'émirat est estimée à 2000 personnes et les relations entre nos deux pays sont au beau fixe. Le président de la République s'est déjà rendu à Doha en avril 2008 pour une visite de trois jours. Il avait alors rencontré les hommes d'affaires du pays. Une occasion historique qui avait alors conféré davantage de vitalité aux relations entre les deux pays. Alger et Doha ont toujours aspiré à hisser leurs relations économiques au niveau des relations politiques. De nombreux projets dans les domaines de l'énergie, des télécommunications, de l'agriculture et de l'immobilier existent. Les relations algéro-qataries sont appelées à s'ériger en modèle pour les relations interarabes. Le séjour de l'émir offrira, sans aucun doute, l'«opportunité» de consolider la tradition de concertation et de coordination autour de toutes les questions, notamment la cause palestinienne, la crise libanaise et le dossier irakien et la conjoncture pétrolière. Les relations économiques et commerciales, l'investissement et le partenariat feront, sûrement, l'objet d'un grand intérêt. Les Qataris étaient les premiers à accéder au marché algérien pour y consolider leurs investissements, notamment dans les secteurs de l'énergie, des télécommunications, des finances, de l'agriculture, de l'habitat et de l'urbanisme. Le Qatar, où un demi-millier de PME investissent près de 470 millions de dollars, est très courtisé pour ses capacités financières.