L'opération « Octobre Rose » continue et semble attirer davantage de femmes en 2009. Il faut mettre en place un plan de lutte contre le cancer d'une manière générale, notamment contre le cancer du sein, pathologie très fréquente en Algérie et qui pose d'énormes problèmes thérapeutiques. Entre 5000 et 7000 nouveaux cas de cancer du sein sont dépistés chaque année en Algérie selon les spécialistes. Le cancer du sein vient en première position des cancers de la femme en Algérie, suivi de celui du col de l'utérus. Et, s'il est encore actuellement difficile d'en déterminer les causes exactes, il est néanmoins possible de le détecter très tôt, et de rendre ainsi le traitement plus efficace. Cette première tumeur peut atteindre d'autres organes du corps c'est qu'on appelle les métastases. C'est pourquoi, un petit cancer, traité dès son apparition, est plus facile à maîtriser et à guérir. Et pour marquer ce mois mondial, les spécialistes se mobilisent chaque année pour lutter contre ce mal qui peut être prévenu par des moyens simple comme l'auto examen des seins mais aussi par le recours annuellement à la mammographie. Les jeunes femmes sont les plus touchées, et cela est tout à fait naturel du moment que la société algérienne est jeune. Il est établi maintenant que plusieurs facteurs jouent leur rôle dans l'apparition du cancer du sein chez la femme dont l'obésité et la contraception. Au delà de 10 ans de contraception, la femme risque d'avoir des cancers. Même constat pour les femmes qui n'allaitent pas. Ces dernières, sont les plus prédisposées de développer le cancer du sein. Pour cela, une bonne hygiène de vie doit être de mise. A cette occasion, les spécialistes attirent également l'attention des autorités sur l'indisponibilité de certains médicaments à cause de leur coût élevé. Certains médicaments reviennent à plus 30 000 DA par mois. Pour cela, le ministère du travail et de la sécurité sociale, a instruit la CNAS de créer des annexes au niveau de tout le territoire national pour le dépistage et de les équiper de tout le matériel nécessaire, les appareils de mammographie et les scanners entre autres. A cet effet, les femmes assurées bénéficieront dès 2009 de mammographie gratuite en Algérie. Cette démarche a pour autre objectif de réduire la pression qui se fait sur le centre Pierre et Marie Curie, (CPMC), de l'hôpital Mustapha Pacha. Les frais de dépistage, faut-il le souligner, dépassent 6000 DA. Cependant les premières images mammographiques ne suffisent pas toujours à déterminer la présence d'une tumeur bénigne ou maligne de façon sûre. Dans les pays très avancés on utilise des marqueurs pouvant détecter qu'une personne a des gènes à mutations cancérigènes à travers l'ADN. En Algérie, l'avancée du traitement et du suivi a permis aujourd'hui d'élever le taux de survie à 70 %.